84 – Rêve de Joëlle, 66 ans

Je décide ce matin-là d’aller rendre visite aux collègues de mon ancien collège. Le parking est immense mais quasiment plein. Je finis quand même par trouver une place entre deux voitures. Dans la salle des profs, je ne reconnais personne. Je m’endors dans un coin.

Quand je me réveille, il est midi. J’ai les cheveux plus longs et en broussailles. Je cours vers le parking où je croise deux élèves qui me demandent ce que je cherche. Ce parking est quasiment vide, maintenant ; il ne reste que quatre voitures : deux camionnettes qui ne me concernent pas et deux voitures dont l’une, la blanche, celle qui pourrait être la mienne, est partiellement cachée par l’autre. Je me précipite : déception ! Ce n’est pas ma voiture. Je vais voir sur le parking de l’autre bahut qui jouxte mon collège. Rien. J’appelle mon mari pour l’avertir de mon problème ; il n’a pas l’air de s’inquiéter. Moi, je panique : mon fils attend la voiture pour aller bosser et je devais la lui rapporter. Je décide d’aller à l’administration pour me plaindre et trouver une solution ; j’explique mon cas à un surveillant qui n’est pas intéressé. Il se débarrasse de moi en me désignant des bâtiments tout au fond du site. Ok, je décide d’y aller. En chemin, je traverse un espace garage où on lave des voitures à grande eau. Les employés m’ignorent et je reçois des éclaboussures sans que personne ne s’excuse. Il me semble soudain reconnaître ma voiture, mais sa plaque d’immatriculation est différente. À un moment, je reconnais une partie de mon numéro (J33), à mais il est fixé sur un vélo abandonné du coin...

Je me retrouve, sans savoir comment, dans un 4X4 qui fonce à toute allure à travers une forêt. Je réalise que le conducteur est peut être mal intentionné, et je saute de la voiture en marche. Le véhicule poursuit sa route et disparaît...

Une femme habillée en paysanne du 18ème siècle surgit sur le chemin ; elle me dit que pour retourner dans mon collège je dois suivre le chemin qu’elle me désigne et qui, contrairement aux autres, qui ondulent dans tous les sens, est rectiligne. Je me précipite... Au bout de ce chemin se trouve un à-pic dans lequel je manque de tomber.

C’est une barrière de mailles souples et quasiment invisibles qui m’a retenue. Derrière moi, un gamin rigole. Il est sur un petit vélo et prétend descendre la pente car c’est un raccourci qu’il a l’habitude de prendre. Je le défais avec difficulté des mailles dans lesquelles je suis emberlificotée et je recule pour débloquer le passage. Le gosse franchit avec précaution le début de cette descente qui est un amas de rochers instables. Je me penche : plusieurs "sentiers" pentes et difficiles d’accès aboutissent à un passage en marches d’escalier qui, lui-même, aboutit à une route bordée de maisons. Une petite voiture en plastique conduite par un autre enfant cahoté sur la descente ; le gamin à vélo lui crie de s’écarter pour le laisser passer.

Perso, je n’envisage pas de prendre ce chemin ! Je fais donc demi-tour et je retrouve la maison de ma paysanne. Elle n’est plus là. Un homme en costume me propose de me faire arriver rapidement à mon collège. Il peut même me prêter une voiture, car dit-il "entre nous..." ; un autre homme me demande depuis combien de temps je suis à la Réunion ; un autre m’invite à le suivre car il connaît un moyen encore plus rapide de me faire retourner dans ma salle des profs : il ouvre une porte, et je me retrouve en effet dans un couloir au bout duquel dans une pièce, se déroule une fête bruyante. Je reconnais l’un de mes anciens collègues : il est en train de chanter, entouré par plein de personnes (d’autres profs) que je ne connais pas...

Il doit chanter particulièrement faux et fort et faux car je me réveille !

Joëlle

18 décembre 2013
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