Introduction à la résidence : Hic Sunt Leones / Jeune Fille Rendue à la Vie

Vendredi 7 décembre à 20h à la Ferme du Bonheur
La compagnie C.O.C. & la Ferme du Bonheur
présentent
Introduction à la résidence : Hic Sunt Leones / Jeune Fille Rendue à la Vie
Vendredi 7 décembre à 20h
Entrée libre – Restauration – Bar…
Accès [1]
Première fenêtre ouverte sur ce dialogue entre La Ferme du Bonheur et une fantaisie où il est question de marginalité choisie de nature et de transmission, cette veillée lecture prendra la forme d’une performance dont les héros sont autant ceux qui écrivent l’histoire de La Ferme du Bonheur aujourd’hui que les fantômes habitant l’esprit d’un auteur.
Poème animé sur tas de fumier, cette introduction à une démarche propre balancera entre effacement et ego trip, cette projection d’imaginaires à propos d’un même lieu-œuvre appartenant autant à ceux qui y travaillent qu’à lui-même, tentera de donner naissance à un langage commun.
Carnet de bord, 30 novembre 2012 :
« Le 7 décembre sera le 68ème jour depuis le début de ma résidence à La Ferme du Bonheur. Mon travail consiste à saisir les signes pour les interpréter, les malaxer, les tordre. Voici ce qu’il en est :
Soit
6+8
…or…
6+8= 14
…donc :
Selon une lecture kabbalistique de ce chiffre, chaque main comporte 14 phalanges, soit au total 28, qui sont les 28 lettres du premier verset de la Tora qui fait passer le monde du néant à l’être. Le 7 décembre est l’avènement d’une nouvelle ère bâtie de mes propres mains : hic sunt leones. Le hasard n’est qu’une farce, tout est écrit.
Le 7 décembre, ce sera leur parole contre la mienne. Œil pour œil, dent pour dent, tous les coups donnés seront cette fois rendus. Mauvais western à ciel ouvert. Mauvais giallo au coin du feu. Bataille de spectres sous la lune. Comme dans ces films d’horreur où les jeunes filles hurlent et les synthétiseurs crissent, je promets cadavres déterrés, ondes carrées, fantômes, bruit blanc et tueurs sanguinaires. Je dis : ceci n’est pas une veillée lecture, comme on dit « ceci n’est pas une pipe ». Ceci est un affrontement, une cérémonie, une vengeance, une remise à zéro : hic sunt leones. Je ne crois pas à l’inconnu. Je crois à la répétition et au cercle.
Voici donc La Ferme du Bonheur par une nuit froide d’automne (venez habillés chaudement) et voici ce que j’en fais. Les unes ont apporté leurs histoires, leurs mensonges, les autres leurs outils, peut-être même leur musique, je vais leur opposer ma folie : hic sunt leones.
Dans ce lieu où la merde est la denrée première, je cite Roger des Prés citant Jean Genet : « la poésie ou l’art d’utiliser les restes, utiliser la merde et vous la faire bouffer […] en transformant des matières réputées viles en matières acceptées comme nobles ». Il faut être prudent avec l’usage des citations, croyez-en l’expérience du survivant revenant à Nanterre via l’enfer… »
[1] En RER, c’est mieux !!!
RER A direction St Germain en Laye, Arrêt Nanterre Université sortie 1. Traversez la Fac. Longez la palissade des poètes avec des cirques derrière, des vignes devant. Soudain ! 2 pianos s’enfoncent dans la terre. Passez entre ! Porte en bois, cloche en bronze.
En voiture, tant pis pour vous !
Porte Maillot, direction La Défense, puis A14 Poissy Rouen. Prendre ensuite l’A86 direction St Germain en Laye. Prendre la 1ère sortie n°36 (Nanterre centre). Au feu à gauche, encore au feu à gauche. Environ 2,5 Km plus tard, à droite : Nanterre Université. Entrez, garez-vous. Palissade, porte en bois, cloche en bronze…
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La Ferme du Bonheur
220 avenue de la République 92000 Nanterre
01 47 24 51 24