L’arrachoir

Récits et nouvelles de Françoise Favretto.
« je veux bien aider mon auteur en lui racontant ma vie. Il doit me prendre du dedans – même si cette expression est très érotique, je vous assure qu’il n’y aura rien entre nous. je dois me glisser au fond de son imaginaire, m’arracher du virtuel. je suis l’imaginaire de quelqu’un. je dois me faire à cette idée. après il s’en servira pour me créer et faire du deuxième degré. »
Françoise Favretto ne néglige jamais l’envers du décor. Ni l’intériorité des uns et des autres. Cela l’aide à tisser des relations infimes mais très sensibles entre elle et ceux qu’elle évoque dans ses textes. Elle peut assez aisément prendre leur place et se dédoubler en chahutant subtilement la raison sur de très courts laps de temps avant de retrouver ces livres qu’elle ne quitte jamais très longtemps.
« Quand je n’ai pas pu me plonger dans un livre depuis quelque temps, c’est comme si j’avais faim, quelque chose me manque. »
Et les livres, Françoise Favretto vit avec depuis des décennies. Comme lectrice bien sûr, mais aussi, et avant tout, comme éditrice au sein de l’Atelier de l’agneau et des différentes revues qu’elle a initiées et animées, la plus récente étant L’Intranquille dont le n°3 est sorti il y a peu.
Françoise Favretto : L’arrachoir, Atelier de l’agneau.