L’essence de la magie

Il est parfaitement concevable que la splendeur de la vie se tienne prête àcôté de chaque être et toujours dans sa plénitude, mais qu’elle soit voilée, enfouie dans les profondeurs, invisible, lointaine. Elle est pourtant là, ni hostile, ni malveillante, ni sourde, qu’on l’invoque par le mot juste, par son nom juste, et elle vient. C’est làl’essence de la magie, qui ne crée pas, mais invoque.

Kafka, Journal, traduit de l’allemand par Marthe Robert, Grasset, 1954.

18 juillet 2011
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