Les Petites empêchées

Nous commençons aujourd’hui l’aventure des "petites empêchées", qui s’écrira tout au long de la saison en allers et retours entre le travail de plateau avec les comédiennes, le travail d’écriture, seule, à ma table, et des rencontres et échanges réguliers avec des groupes d’enfants et d’adolescent/e/s avec qui nous partagerons l’avancée de notre travail.

J’ouvre donc un blog afin que les enfants et d’adolescent/e/s (Paris et Val d’Oise) qui vont accompagner notre aventure toute la saison autour de ces princesses puissent suivre le travail de création au jour le jour. Nous les rencontrerons aussi régulièrement de novembre à mai, à travers des étapes de création partagées et des ateliers artistiques.

Ce matin d’octobre nous nous sommes retrouvées à 4 : Karen (Ramage), Karin (Bernfeld), Fanny (Zeller) et moi-même. Maryline (Even) jouant à Lyon toute cette semaine, elle nous rejoint pour la cession de novembre.

Je propose, pour commencer, de travailler en improvisations autour des personnages féminins de contes que chacune a choisi depuis notre première réunion en septembre.

C’est Karin qui commence. C’est une impro très dirigée, inspirée d’un exercice de l’actor studio, ici très détourné, et d’un exercice de clown. Une sorte d’interview d’un personnage en train de naître sous nos yeux, porté par la comédienne. Karin fait naître devant nous, sous mes questions, une petite sirène des temps modernes. Elle mêle finement le conte avec notre monde moderne, en donnant ainsi une lecture imaginaire et symbolique qui ouvre une foule de pistes et de fils à tirer pour notre travail.
Karen est inspirée elle par Blanche-neige, mais dans laquelle courent aussi du Hansel et Gretel, Boucles d’or, Le Petit Poucet, Barbe-Bleue, et de l’enfant sauvage ... Elle s’intéresse surtout à la fuite de Blanche-neige dans la forêt.
Fanny travaille autour de la petite marchande d’allumettes. Là aussi de multiples pistes et fils possibles.

Ensuite je les filme tandis qu’elles me racontent devant telle bâtisse abandonnée, tel jardin ou bois en friche, quel épisode de leur vie de princesse s’est déroulé là.

Je retrouve en cette première journée ces plaisirs d’enfant : jouer avec les lieux comme les décors parfaits de nos rêves, s’inventer une histoire autre, la tricoter au fil du jeu, jouer à la princesse, s’incarner dans un être fantastique, manger dans l’écuelle d’un ours et vagabonder dans les bois ensoleillés d’automne.


Pour suivre le travail autour des "Petites empêchées - Histoires de princesses " mené par Carole Thibaut avec la compagnie Sambre, rendez-vous sur ce blog.


Bookmark and Share

12 novembre 2010
T T+