Polaroïd 4 : Emmanuelle Grangier, Arnaud Revel, Nao

Est-ce une forme de justice ? Alors qu’il aimante toujours les regards et anime les photos, le robot Nao se retrouve affadi par l’exposition toujours un peu sommaire du Polaroïd, tandis que le teint estival – acquis en région Nord, il faut le souligner – d’Emmanuelle Grangier resplendit, tout comme se dessine nettement le profil d’Arnaud Revel, en pleine programmation. On a essayé de le placer au centre de l’image, pourtant, le petit être de plastique et de circuits. Sa blancheur s’assortit trop au papier de développement qui, en réponse, semble le bouder. Avantage aux chairs et à la rondeur des mouvements. La montée de l’image a semblé vouloir donner son avis quant au statut du robot, qu’elle rend inerte, presque de la même matière que la chaise qui le soutient.

Nao n’en est pas moins danseur dans la performance d’Emmanuelle Grangier, Link Human/Robot, dans un duo avec Christine Niclas. Arnaud Revel n’est pas pour rien dans ses performances physiques…

27 juin 2014
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