Pour commencer



La Maison de la culture yiddish se trouve rue du Château-d’Eau, à Paris. Une façade claire, un accueil aéré, un couloir desservant des salles de cours ou de rencontres, des bureaux, un café, des allées et venues, et puis cette langue vouée à la disparition et sauvée des eaux.
C’est le sous-sol, surtout, qui est impressionnant, les rayonnages d’un gris sobre recevant tant de livres écrits dans la langue mystérieuse à la musique germanique et à l’alphabet hébraïque, écrits dans d’autres langues, aussi – français, anglais, allemand, polonais – formant le fonds yiddish le plus important d’Europe (20 000 volumes).

Et c’est là, dans l’une des salles du rez-de-chaussée, au-dessus de la nef des livres, qu’aura lieu le cycle de rencontres proposé dans le cadre de cette résidence.
Écrire la catastrophe, témoignage et fiction.
Dans ce lieu, signe qu’il y eut un naufrage, signe qu’il y eut des survivants – dont une langue.
Des rencontres en deux temps, deux saisons – le printemps et l’automne.

Je commencerai le cycle le 6 avril. Hélène Cixous sera la première invitée le 28 avril, puis viendront Laurent Binet le 5 mai, Svetlana Alexievitch le 26 mai, Marcel Cohen le 16 juin. À l’automne, Gilles Rozier le 22 septembre, Dominique Dussidour le 13 octobre, Laurence Werner David le 10 novembre et enfin, Philippe Forest le 24 novembre. À chaque fois à 20 heures. L’écrivain invité lira un texte écrit spécialement à cette occasion, autour duquel s’engagera le dialogue.

Voilà pour commencer.

24 février 2011
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