Daniel Picouly / contre le prêt payant des livres en blliothèque

l'intervention de Danierl Picouly, écrivain

 

Ce texte peut être utilisé comme pétition. Il sera retourné, avec les noms des signataires, à Catherine Tasca, ministre de la culture et de la communication.

Pour tout contact et envoie : Henriette Zoughebi, zoughebi[@]ldj.tm.fr

On lit trop!

Oui. En France, aujourd'hui, on lit trop. Trop de romans. Trop de récits, d'essais, de BD, de poésie. Trop!

Etrange idée. Trop de gens se rendent dans les bibliothèques publiques et empruntent. C'est ce que nous disent ceux qui trouvent qu'on n'achète pas assez. Pas assez dans les librairies, les magasins spécialisés et les hypermarchés. Alors il leur vient une idée en guise de réflexion. Puisqu'on ne peut endiguer ce mouvement initié, construit et développé par les les collectivités locales et les défenseurs de la lecture publique, c'est simple : taxons! Taxons le fruit de ce travail. Créons un impôt sur cette Grande Fortune qu'est devenue la lecture publique. Ils ont raison, la lecture publique est une grande fortune. Mieux, elle est la bonne fortune du livre. Et nous pouvons en être fier.

C'est là où souvent tout commence et tout se joue. Chacun le sait. ALors, pour une manne hypothétique et des bénéfices incertains ne brisons pas la réalité de ce pace de gratuité que contient la lecture. Il en va d'une certaine idée du livre qui n'est pas et ne sera jamais une marchandise comme une autre.

Faisons entendre cette voix. Partout. Ensemble.