du 2 au 13 mars 2002, une nouvelle expérience sur remue.net : la mise en ligne quotidienne d'un fragment d'une oeuvre singulière, et esthétiquement neuve

merci à Ron Klapka et François-Marie Deyrolle (Centre Régional du Livre de Franche-Comté, éditeur de L'Atelier Contemporain)

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François Migeot, une présentation

François MIGEOT est né en 1949 au confluent de l’Oise et de la Seine. Actuellement enseignant-chercheur à l’université de Franche-Comté après avoir occupé un poste similaire quelques années au Japon. Spécialisé dans les questions de didactique de la littérature et d’analyse du texte littéraire. Obtenu le prix de poésie Ilarie Voronca (ville de Rodez, 1993) et le Grand Prix universitaire de la nouvelle (académie de Bourgogne 2000). Fondateur avec quelques proches du Courrier de l’Orénoque, association qui œuvre à conjuguer les horizons culturels et les disciplines artistiques.

Traducteur de poésie, essentiellement latinoaméricaine.

Son travail d’écrivain est centré sur la poésie, sur une prose poétique dont le souffle reste l’objet même si elle passe par un fil narratif, sur la conjonction des arts (sculpture, peinture, gravure, musique, mises en résonance avec des textes), sur des écritures expérimentales engagées au sein du discours “ communicatif ” de l’époque.

Toute la question de son écriture s’efforce d’être celle de la justesse, recherche d’une voix qui chante juste, d’une voix qui porte, emporte parce qu’elle touche, ébranle l’être depuis la racine, le révèle à lui-même, lui donne la hauteur que la vie lui refuse et justifie d’un seul coup la lente coulée de sable qui le disperse.

Pour lui, l’heure n’est plus à la déconstruction : c’est un dogme officiel. Le Dadaïsme et ses prolongations surréalistes avaient un sens, un public et une matière à déconstruire ; il fallait “ aboutir à une nouvelle déclaration des droits de l’homme ” — qui se fait toujours attendre. S’il faut encore déconstruire aujourd’hui, c’est bien cet empire idéologique qui réduit toute valeur à sa valeur d’échange. Il ne suffit pas de répéter à l’envi cet éclatement du sens : le système s’en délecte ; il ne suffit pas de représenter notre réification, il faut la prendre à revers.

Il faut redonner corps à la voix écrite et à la recherche de sens, fût-il définitivement absent.