à propos de Jacques Roubaud / les 17 expériences extrêmes de Perec
décrypter la consigne, proposer une 18ème "expérience extrême"!

trois réponses sélectionnées

on rappelle les données du concours

pour saluer la publication par la Bibliothèque Nationale de France, sous la direction de Paulette Perec, de Portrait(s) de Georges Perec, et comme promis ce matin, voici la contribution de Jacques Roubaud à l'ouvrage - en ligne, de Jacques Roubaud : Les 17 expériences extrêmes de Perec
nous sommes mercredi 20 février 2002, minuit ou presque - date doublement palindrome - nous vous proposons, avant dimanche 24 février 2002, minuit, le jeu concours suivant :
énoncer avec la plus grande précision possible la contrainte à 3 niveaux utilisée par Jacques Roubaud pour la genèse de son texte
les réponses seront soumises dès lundi à un membre éminent de l'Oulipo - on enverra lundi au gagnant un CD Horizon Noir - question subsidiaire :
y a-t-il dans ce système de contrainte la possibilité d'écrire la 18ème expérience extrême de Perec et quelle est-elle?

retour texte Jacques Roubaud

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la solution retenue par Paul Fournel, de l'Oulipo, est celle d'Anne-Françoise Dorbec (Longwy), qui reçoit le CD Horizon Noir :

Voici la contrainte à trois niveaux que j’ai identifiée :
- au niveau de la phrase: chaque phrase doit commencer par « Perec », ce nom étant sujet du verbe principal de la phrase
- au niveau du lexique: dans chaque phrase doivent figurer au moins deux mots contenant chacun une partie différente du mot « Perec », par exemple « per » dans un mot et « ec » dans un autre (ou « pe » dans un mot et « rec » dans un autre)
- au niveau des sons : dans la même phrase, deux parties différentes du mot « Perec » (voir contrainte lexicale) doivent être immédiatement précédées ou suivies d’au moins un phonème identique (exemple « per- me », « M-ecque » ; « o-père », « Ec-o »). S’il y a plusieurs phonèmes identiques, ils doivent apparaître dans le même ordre, de façon à rimer entre eux (exemple : « per-sil », « ék-sil » ; « Per-onne, « est c-onne »)

En tenant compte de cette contrainte, il est possible de formuler une 18ème expérience extrême :
- Perec fume un subtil mélange de perlots parfumé de jasmin bien éclos.

Cordialement
A-F Dorbec

nous avons à remue.net beaucoup apprécié aussi la résolution proposée par Paul Recoursé (Saint-Brieuc)

cela pourrait se concevoir ainsi :
1 - contrainte intraphrastique : où, dans chaque phrase, on retrouve le nom de Perec
2- contrainte interphrastique : les deux font la paire, via les verbes ( déclame avec déplore; forcé avec forcé et s'exclame avec s'exclame; opère avec récuopère ...
3 - contrainte intertextuelle : où des énoncés renvoient à des oeuvres littéraires, des procédés d'écriture: Je me souviens, Les choses , ( armoire normande ?), sans cesse ré-écrire ou périr, reproduire, lire ...

Bien sûr qu'il y a une 18 ème expérience extrême possible :

18 Perec s’efface devant la paire d’excellents chercheurs d’or dans le désert de glace de Salt Lake

 

nous avions aussi retenu la solution proposée par "anaphore"

1. Le nom de Perec dans tous les vers,
2. de façon phonétique, sans tenir compte de l'accentuation, (X valant partiellement EC)
3. à l'endroit ou à l'envers : 1/8/9/12/15y a-t-il dans ce système de contrainte la possibilité d'écrire la

18ème expérience extrême de Perec et quelle est-elle?

Perec espère encore d'improbables écueils
Défiant son art : écrire d'impersonnels adieux...