42 rue Fontaine l'atelier d'André Breton, aux éditions
Adam Biro
"Il y avait ici un refuge contre
tout le machinal du monde."
Dès fin décembre 2002 et l'annonce
de la mise à l'encan de ce qu'André Breton avait rassemblé rue
Fontaine, et qui témoignait globalement du surréalisme, nous reprenions
le texte que Julien Gracq consacrait dans "En lisant, en écrivant",
à l'appartement du 42 rue Fontaine.
Les éditions Adam Biro
proposent aujourd'hui un objet qui paraît extérieurement
très modeste: le
contraire d'un geste militant, plutôt un geste respectueux
de mémoire.
Gilles Ehrmann a été prix Nadar en 1965 pour son
livre "Les Inspirés
et leur demeure". Derrière Cartier-Bresson et Gisèle
Freund, on cite souvent son nom comme intercesseur, photographe
capable de
faire passer via le visage de l'auteur ce qui résonne dans
son oeuvre.
Le 42 rue Fontaine, dans cette
suite somptueuse de dix planches photographiques inédites, accompagnées
à la fin d'un répertoire des objets qu'on y détaille, témoigne
du caractère indiscutable d'oeuvre qu'était cet atelier, par les
relations qui s'y tissaient entre chaque livre, chaque objet, et
combien s'organisait là le laboratoire de l'invention littéraire,
cette frange aigue d'intuition et d'inconscient où il faut se rendre
pour que la poésie soit possible, et qu'elle soit subversive.
Rêvons sur ces objets dispersés.
Au contraire du CD Rom gai comme une autopsie sans table de dissection
dont les marchands ont bien voulu honorer le bas peuple en lui
concédant l'univers virtuel, tandis que les collectionneurs dépeçaient,
ouvraient les mystérieux emballages craft, nous ramènent à ce rêve
que nous avons, lisant les livres. Et les Manifestes du Surréalisme
en particulier, tout ce chamboulement qui les accompagne via Char,
Desnos, Éluard.
Des mains de bois sur les livres,
aujourd'hui, on dirait qu'elles lancent un appel au secours. Il
n'a pas été entendu. Ce livre est un signe de compagnonnage, d'amitié
– de Gilles Ehrmann il n'en pouvait être autrement.
les éditions Adam Biro n'ont pas
à ce jour de site Internet : que l'amour des beaux livres "composés
à la main sur Baskervilleet imprimés sur pur pur fil du moulin
de Larroque" les en tienne longtemps à distance!
on signale aussi:
aux EDITIONS PLEIN CHANT :
André Breton & Saint-Cirq-Lapopie,
par Joël Cornuault André Breton passa ses étés, de 1951 à sa mort en1966, à Saint-Cirq-Lapopie.
Ce village fait désormais partie de sa légende. Mais que venait
chercher – au sens fort du terme – l’un des principaux animateurs
du surréalisme, loin des bases urbaines où le mouvement s’étaitdéveloppé ?
Quel regard porta Breton sur les paysages fortement individualisés et
sur les ambiances qu’il découvrait ? Ce milieu à l’écart
des grandes villes influença-t-il la dernière partie de sa vie
et de son œuvre? Ces interrogations en entraînent d’autres,
d’une portée plus générale : comment voyons-nous le
monde, notammentaprès les surréalistes ? Le voir, est-ce suffisant
pour le bâtir et pour l’aimer ? Quelles chances nous restent de réconcilier
regard extérieur et vision extérieure ? C’est à toutes
ces questions que ce petit essai tente de répondre.Un volume de 48 pages.
8 euros. ISBN 2-85452-258-3
Librairie La Brèche - BERGERAC - 05 53 57 90 97
42 rue Fontaine
l'atelier d'André Breton, aux éditions Adam Biro
"Il y avait ici un refuge contre tout le machinal du monde."
Dès fin décembre 2002 et l'annonce de la mise à l'encan de ce qu'André Breton avait rassemblé rue Fontaine, et qui témoignait globalement du surréalisme, nous reprenions le texte que Julien Gracq consacrait dans "En lisant, en écrivant", à l'appartement du 42 rue Fontaine.
Les éditions Adam Biro proposent aujourd'hui un objet qui paraît extérieurement très modeste: le contraire d'un geste militant, plutôt un geste respectueux de mémoire. Gilles Ehrmann a été prix Nadar en 1965 pour son livre "Les Inspirés et leur demeure". Derrière Cartier-Bresson et Gisèle Freund, on cite souvent son nom comme intercesseur, photographe capable de faire passer via le visage de l'auteur ce qui résonne dans son oeuvre.
Le 42 rue Fontaine, dans cette suite somptueuse de dix planches photographiques inédites, accompagnées à la fin d'un répertoire des objets qu'on y détaille, témoigne du caractère indiscutable d'oeuvre qu'était cet atelier, par les relations qui s'y tissaient entre chaque livre, chaque objet, et combien s'organisait là le laboratoire de l'invention littéraire, cette frange aigue d'intuition et d'inconscient où il faut se rendre pour que la poésie soit possible, et qu'elle soit subversive.
Rêvons sur ces objets dispersés. Au contraire du CD Rom gai comme une autopsie sans table de dissection dont les marchands ont bien voulu honorer le bas peuple en lui concédant l'univers virtuel, tandis que les collectionneurs dépeçaient, ouvraient les mystérieux emballages craft, nous ramènent à ce rêve que nous avons, lisant les livres. Et les Manifestes du Surréalisme en particulier, tout ce chamboulement qui les accompagne via Char, Desnos, Éluard.
Des mains de bois sur les livres, aujourd'hui, on dirait qu'elles lancent un appel au secours. Il n'a pas été entendu. Ce livre est un signe de compagnonnage, d'amitié – de Gilles Ehrmann il n'en pouvait être autrement.
photographie © Adam Biro / Gilles Ehrmann, résolution 72 x 72 et compression jpg à 66% pour empêcher reproduction graphique - chacune des dix planches est reproduite pleine page
les éditions Adam Biro n'ont pas à ce jour de site Internet : que l'amour des beaux livres "composés à la main sur Baskervilleet imprimés sur pur pur fil du moulin de Larroque" les en tienne longtemps à distance!
le dossier André Breton de remue.net "ANDRE BRETON : TE BRADER, NON"
incluant le texte de Julien Gracq "Il y avait ici un refuge contre tout le machinal du monde"
on signale aussi:
aux EDITIONS PLEIN CHANT :
André Breton & Saint-Cirq-Lapopie, par Joël Cornuault
André Breton passa ses étés, de 1951 à sa mort en1966, à Saint-Cirq-Lapopie. Ce village fait désormais partie de sa légende. Mais que venait chercher – au sens fort du terme – l’un des principaux animateurs du surréalisme, loin des bases urbaines où le mouvement s’étaitdéveloppé ? Quel regard porta Breton sur les paysages fortement individualisés et sur les ambiances qu’il découvrait ? Ce milieu à l’écart des grandes villes influença-t-il la dernière partie de sa vie et de son œuvre? Ces interrogations en entraînent d’autres, d’une portée plus générale : comment voyons-nous le monde, notammentaprès les surréalistes ? Le voir, est-ce suffisant pour le bâtir et pour l’aimer ? Quelles chances nous restent de réconcilier regard extérieur et vision extérieure ? C’est à toutes ces questions que ce petit essai tente de répondre.Un volume de 48 pages. 8 euros. ISBN 2-85452-258-3
Librairie La Brèche - BERGERAC - 05 53 57 90 97