René Char ZEP niveau 1

Merci à Thérèse de Paulis de nous autoriser à mettre en ligne ce témoignage d’une expérience de poésie dans une des zones d’enseignement les plus difficiles de la région parisienne.

Expérience particulièrement exemplaire puisqu’elle implique une prise d’écriture par les élèves, une approche multiple, y compris de l’histoire et de la Résistance, une implication en chaîne des élèves allant parler de Char en école maternelle ou primaire, enfin l’apport des deux intervenants extérieurs, Claude Guerre et Frédérique Wolf-Michaux.

Cette action a été menée en collaboration avec la Délégation académique à l’action culturelle de l’Académie de Versailles (littérature, Patrick Souchon).

Thérèse de Paulis participait en parallèle aux sessions de réflexion sur l’écriture créative tenues cette année au Théâtre 71 de Malakoff.

A lire aussi sur remue.net : Retour à Char par Jean-Marie Barnaud.

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PS : photo et compléments à venir d’ici 3 jours, n’hésitez pas à nouvelle visite.


1 _ Rencontrer Char à Viry-Châtillon
janvier-avril 2007

 

Le bus de la ligne Juvisy-Fleury Mérogis. De l’autre côté de la route : la cité de la Grande Borne de Grigny. Tours et barres. Le collège Olivier de Serres. ZEP de niveau 1. Des résultats aux évaluations bien inférieurs aux moyennes nationales (10%). 70% de catégories socio-professionnelles défavorisées. 37% d’élèves avec un an de retard ou plus à l’entrée en 6e. Nombreuses incivilités et situations de violence. Maltraitance. La bibliothèque de quartier Montesquieu, juste à côté du collège, juste à côté, aussi, de la MJC qui a flambé l’année dernière.

René Char entre alors à l’atelier d’écriture des élèves de 4e. « En difficulté », « en décrochage » pour un certain nombre. Travail, comportement : une relation difficile à l’école, à s’approprier ce geste d’apprendre dans la collectivité de la classe et de l’établissement. Crier, perturber, s’agiter sans cesse, parler, sans cesse, aussi, entrer dans une parole « hystérique » des mots, dans la violence quotidienne avec l’autre, sans écouter, sans respect, sans estime pour soi-même. Ou s’éteindre, se taire, s’affaler sur sa chaise, dormir sur sa table, ne rien faire, s’enfermer dans la passivité. Comment se dire soi-même, adolescent, être en devenir, lorsque la langue est la « difficulté » ?

Et Char ? Il n’est pas arrivé par hasard à Viry. Il a été appelé là dans la nécessité d’inventer. D’inventer l’écriture ensemble, avec les élèves, les professeurs, la bibliothécaire. Pour comprendre et pour communiquer mais aussi pour garder des traces du passé. Parce que ces jeunes nous disent : comment vivre sans mémoire ? Parce qu’à travers la lecture d’une bande dessinée racontant l’histoire de deux enfants résistants, la Résistance, résister, s’engager dans l’acte de s’opposer à l’inacceptable, les intéresse, oui, même si l’action concrète leur semble encore loin de leur univers, même si la force des mots, du langage ne leur apparaît pas, encore, possible.

Char ouvre à cette force-là. La parole de Char, jugée hermétique, difficile, n’a jamais été un obstacle. Ne nous croyons pas plus forts que les poètes. Le sensible, les images, les sonorités, la voix du poète même ont touché ces élèves parce que l’acte poétique présent dans ces textes de Char dépasse la quête du sens.

*

Dès la première séance, les élèves se sont emparés des Feuillets d’Hypnos.

J’évoque Char, sa figure de poète et de Résistant en quelques mots, je raconte l’histoire du journal caché, de l’écrivain, « mis violemment au travail », d’Hypnos. Mais le premier désir des élèves est de lire, non pas de lire pour eux … de lire à haute voix, pour nous, ensemble, de porter, dans l’instant suspendu, les mots, même lus maladroitement, d’enchaîner les textes dans un moment unique d’écoute où chacun trouve la place spontanément de choisir le passage qu’il a envie de lire. La découverte de ces textes, réputés si difficiles, s’est donc faite à travers une tentative d’oralité spontanée, de chœur ininterrompu d’une dizaine de pages des Feuillets. Impression surgie des textes ? La beauté.

*

Que faire ensuite ? Aller dire Char. Non pas le lire mais bien le dire. En acte. Aller dire Char, aux enfants, à la classe, en maternelle, en élémentaire, au collège, et au lycée aussi. Comment ? D’abord, le rencontrer. Entrer dans son histoire, dans son passé, trouver les mots justes, les écrire pour rédiger des textes qui racontent sa vie. Vite, les groupes se forment, chacun veut dire Char aux plus petits (qui dira ensuite que Char paraît difficile et hermétique à nos élèves alors qu’eux-mêmes le voient destiné à tous ? ), mais la répartition du travail se fait en direction de chaque niveau ciblé. Là, à cet endroit précis, il faut construire sa pensée avec le mot qui la traduira. Comprendre le texte encyclopédique (et en finir avec le copier coller sur internet), le faire sien, en intégrer le contenu pour être en mesure de raconter la vie de Char. Franchir ce pas de se confronter à sa difficulté d’écrire, de la surmonter par ce désir d’aller porter une parole de poète. D’accepter de remanier, de couper, de modifier, de retravailler alors qu’en classe cette démarche est très souvent rejetée pas ces élèves-là, souvent avec violence. D’accepter le regard de l’autre sur ce qu’on écrit, sans note, sans jugement, sans ce qui est juste et ce qui est faux, mais dans la recherche, dans l’essai, dans l’expérience. D’accepter de passer par l’oralisation de la phrase écrite pour l’écouter, écouter son sens, sa structure, ses sonorités. Et grâce à cette écoute, corriger les temps, les accords, l’orthographe.

Des images, le regard de Char, les portraits des hommes qu’il a côtoyés, des artistes dont il s’est nourri, qui se sont nourris de lui. Poser des images pour faire rencontrer Char. Aller voir des images de la guerre, de la Résistance, des peintures, des affiches, mettre en lien l’œuvre d’art et le poème.

Taper les textes, les disposer dans la page, insérer les images reliées, choisies avec soin, collectivement. Trois diaporamas racontent la figure de Char, pour chaque niveau d’enfants à rencontrer.

Dire maintenant. Choisir les textes, constituer une anthologie, se les distribuer, s’accorder pour ceux qui ont choisi les mêmes et accepter le partage malgré la bataille pour La carte du soir.

C’est la rencontre d’une artiste qui a permis d’aller vers le dire ces extraits. Frédérique Wolf Michaux a été pour les élèves une autre figure marquante de l’atelier. D’abord à travers ce fait simple de travailler avec une comédienne qui existe à chaque seconde dans la présence entière de tout son corps, dans celle aussi de son attention portée au groupe et à chacun en particulier. Les élèves ont alors découvert la respiration, à travers un moment déstabilisant pour eux qui ont l’habitude dans leur quotidien de se replier, se recourber, de restreindre leur souffle au minimum, tant le rapport au corps est difficile, traduit un malaise personnel et relationnel. Certains tentent de se réfugier dans le refus, le « mal au ventre », le t-shirt remonté jusqu’au visage, le corps recroquevillé dans un coin de la salle. Les voix ne sortent pas. La mémoire du texte, (sauf pour une élève, dite en grande difficulté et très agitée, qui a mémorisé plusieurs aphorismes assez naturellement) ne surgit que lentement ou pas du tout. Les élèves, peu à peu, grâce à la complicité de l’artiste, acceptent, une fois encore, l’expérience : essayer ce qui est nouveau, voire fait peur, pour exister à l’instant présent, tenter la concentration, aller vers un ancrage du corps pour retrouver la mémoire des textes et trouver la voix qui les donnera au groupe. Puis c’est l’éclatement dans l’espace qui a posé le chemin théâtral, l’adresse du texte, l’inscription claire du corps par rapport aux autres, dans la nécessité du souffle et de la voix, pour faire entendre les passages mémorisés. L’un des élèves dira « ça permet de mieux comprendre ». L’autre que cette entrée dans le texte par le théâtre permet de bouger, alors que, par ailleurs, il est en perpétuelle agitation par une grande nervosité. Bouger, n’est-ce pas justement ici trouver sa liberté d’être physiquement là, dans une pleine conscience d’exister et donc de se faire entendre ?

Ecrire. Des traces de Char. Les élèves ont posé des traces de l’écriture de Char. Ce qui était intéressant était d’observer que ces mots surgis de la mémoire des textes ne pouvaient leur venir immobiles à la table, mais en mouvement, en déplacement dans la salle, en appui sur les livres, sur les vitres, ou en passant d’une table à l’autre, telles des traces dans le corps. Ces inscriptions, modestes, ont été réalisées en dix minutes d’écriture solitaire, dix minutes de mise en commun des mots ou des fragments, et dix minutes d’oralisation collective pour réécrire. Parfois, un acte poétique a existé, lorsque l’association des mots s’est risquée à s’appuyer sur les sons oralisés, ou sur les images créees à partir de l’énonciation des sensations.

*

L’objectif de l’atelier de lecture-écriture René Char répond à un besoin précis des élèves : découvrir et avoir accès à une poésie exigeante : entrer dans la poésie de Char — entrer dans l’écriture contemporaine — entrer dans la littérature.

René Char peut-il contribuer à la réussite des élèves à travers l’appropriation d’une culture et d’une pratique artistique ?

Il a permis à l’élève d’être, d’exister autrement, différemment qu’à travers des codes de classe figés où il tient un rôle qui l’entrave et qui l’étiquette. D’exprimer des aspects de sa personnalité en construction en accord avec ce qu’il est réellement, avec sa sensibilité propre.

En effet, la figure de Char permet à l’élève de se positionner face à l’artiste, à son engagement dans l’action concrète de résistance armée, à son engagement dans l’acte d’écrire et de résister par les mots. Quelles sont les figures d’hommes qui donnent des repères à ces collégiens d’aujourd’hui ? Il semble qu’inscrire la figure de Char, poète résistant, Char, poète « sincère et touchant » c’est aussi ancrer dans la représentation collective du groupe d’élève un « modèle » différent de celui des médias, de celui de la « cité », sur des valeurs humanistes devenues, grâce à la traversée de ces textes, communes à ces adolescents.

Il a été le moyen de construire un rapport au livre de respect, de familiarité, d’accessibilité, de désacralisation intellectuelle et sociale : des notes, des carnets, des feuillets, un journal cachés dans un mur avant le départ pour Alger leur arrivent dans la bibliothèque. Le travail d’atelier se fait dans ce lieu où le livre, où les rayonnages sont les repères dans l’espace. L’objet livre devient l’appui rassurant, sécurisant lorsque l’élève se trouve en difficulté concrète de dire le texte, de s’inscrire dans l’espace, de sortir sa voix, d’être en relation à l’autre : le voilà à s’appuyer contre les livres du rayonnage, à s’accrocher avec ses mains sur les livres dans les bacs ou même à manipuler bruyamment les pages dactylographiées de ses poèmes de Char pour se protéger et trouver appui.

Ces élèves fréquentent maintenant régulièrement ce lieu qu’ils se sont approprié, empruntent des livres, sont respectueux des personnes et des locaux. De même, ils sont venus à plusieurs reprises volontairement au CDI pour poursuivre les lectures ou pour avancer le travail de rédaction.

La poésie de Char a permis aussi de construire un rapport au travail d’écriture, de prendre conscience des difficultés non seulement scolaires, dans la lecture et l’écriture, mais dans la respiration, dans l’appropriation de son corps. C’est un chemin vers l’autonomie.
Elle donne des repères pour construire un rapport au temps : temps de l’écriture, temps historique, temps du texte qui parvient jusqu’à nous et nous parle encore aujourd’hui.

Le groupe s’est sociabilisé, certains ont progressé dans l’écoute active. Les élèves ont montré souvent leur fragilité et ont exprimé un refus d’intention, une peur, mais n’ont jamais refusé définitivement d’essayer de répondre aux propositions. A la cinquième séance, alors qu’ils n’y étaient pas parvenus auparavant, ils se sont regardés, vraiment, ont osé, enfin, regarder leur professeur, adresser leur regard pour dire, donner des fragments des Feuillets. Les yeux, l’un des mots que les élèves citent parmi ceux qui leur restent de la mémoire de ces textes.

Entrer ainsi dans la poésie si exigeante de Char c’est aussi, pour eux, s’engager dans un projet collectif valorisant pour l’estime de soi, dans un travail de groupe, d’équipe, où les élèves sont solidaires et se respectent alors que ce n’était pas le cas il y a encore trois mois.

© Thérèse de Paulis, mars 2007.


L’objectif de l’atelier de lecture-écriture René Char répond à un besoin précis des élèves : découvrir et avoir accès à une poésie exigeante : entrer dans la poésie de Char — entrer dans l’écriture contemporaine — entrer dans la littérature.

René Char peut-il contribuer à la réussite des élèves à travers l’appropriation d’une culture et d’une pratique artistique ?

Il a permis à l’élève d’être, d’exister autrement, différement qu’à travers des codes de classe figés où l’élève tient un rôle qui l’entrave et qui l’étiquette. D’exprimer des aspects de sa personnalité en construction en accord avec ce qu’il est réellement, avec sa sensibilité propre.

En effet, la figure de Char permet à l’élève de se positionner face à l’artiste, à son engagement dans l’action concrète de résistance armée, à son engagement dans l’acte d’écrire et de résister par les mots. Quelles sont les figures d’hommes qui donnent des repères à ces collégiens d’aujourd’hui ? Il semble qu’inscrire la figure de Char, poète résistant, Char, poète « sincère et touchant » c’est aussi ancrer dans la représentation collective du groupe d’élève un « modèle » différent de celui des médias, de celui de la « cité », sur des valeurs humanistes devenues, grâce à la traversée de ces textes, communes à ces adolescents.

Il a été le moyen de construire un rapport au livre de respect, de familiarité, d’accessibilité, de désacralisation intellectuelle et sociale : des notes, des carnets, des feuillets, un journal cachés dans un mur avant le départ pour Alger leur arrivent dans la bibliothèque. Le travail d’atelier se fait dans ce lieu où le livre, où les rayonnages sont les repères dans l’espace. L’objet livre devient l’appui rassurant, sécurisant lorsque l’élève se trouve en difficulté concrète de dire le texte, de s’inscrire dans l’espace, de sortir sa voix, d’être en relation à l’autre : le voilà à s’appuyer contre les livres du rayonnage, à s’accrocher avec ses mains sur les livres dans les bacs ou même à manipuler bruyemment les pages dactylographiées de ses poèmes de Char pour se protéger et trouver appui.

Ces élèves fréquentent maintenant régulièrement ce lieu qu’ils se sont approprié, empruntent des livres, sont respectueux des personnes et des locaux. De même, ils sont venus à plusieurs reprises volontairement au CDI pour poursuivre les lectures ou pour avancer le travail de rédaction.

La poésie de Char a permis aussi de construire un rapport au travail d’écriture, de prendre conscience des difficultés non seulement scolaires, dans la lecture et l’écriture, mais dans la respiration, dans l’appropriation de son corps. C’est un chemin vers l’autonomie.
Elle donne des repères pour construire un rapport au temps : temps de l’écriture, temps historique, temps du texte qui parvient jusqu’à nous et nous parle encore aujourd’hui.

Le groupe s’est sociabilisé, certains ont progressé dans l’écoute active. Les élèves ont montré souvent leur fragilité et ont exprimé un refus d’intention, une peur, mais n’ont jamais refusé définitivement d’essayer de répondre aux propositions. Entrer ainsi dans la poésie si exigente de Char c’est aussi, pour eux, s’engager dans un projet collectif valorisant pour l’estime de soi, dans un travail de groupe, d’équipe, où les élèves sont solidaires et se respectent alors que ce n’était pas le cas il y a encore trois mois.


2 _ témoignage d’élèves

 

Comment nous avons rencontré René Char…

La première séance en janvier portait sur la naissance de l’écriture. C’était un travail sur des albums pour enfants qui expliquaient comment l’écriture a été inventée. Et pourquoi elle est nécessaire pour pouvoir se comprendre et communiquer.
Elle sert aussi à garder des traces du passé.

Christian a parlé d’une bande dessinée intitulée XIII. Le personnage est devenu amnésique, il cherche son passé.
Comment vivre sans mémoire ?

Nous avons donc ensuite décidé de travailler sur la bande dessinée dans le cadre de la biennale de la BD à Viry-Châtillon. Nous avons étudié une BD qui racontait l’histoire de deux enfants résistants, Elle.

Nous avons choisi de travailler sur la mémoire et sur la Résistance car ces thèmes intéressaient tous les élèves.

Les professeurs nous ont parlé d’un poète qui a été résistant, c’est René Char.
Cette année c’est le centenaire de sa naissance. Nous avons décidé de lui rendre hommage.

Nous avons lu des textes des Feuillets d’Hypnos, c’est un recueil de pèmes sur la mémoire de la Résistance.
Nous avons lu les textes, nous les avons choisis et nous les avons lus à haute voix.
Nous nous sommes réparti les poèmes.

Nous avons ensuite étudié la vie de Char. En groupes nous avons rédigé l’histoire de sa vie pour la raconter à des élèves de maternelle, de l’école élémentaire, du collège et de lycée.
Nous avons réalisé un diaporama pour accompagner les lectures.

Nous avons travaillé la lecture des textes avec Frédérique pour les dire.

Nous avons préparé une rencontre avec Claude Guerre, le directeur de la maison de la poésie.
Nous allons présenter notre travail au lycée professionnel mercredi 4 avril.
Jeudi 5, nous participons à la Journée académique avec tous les élèves qui ont travaillé sur René Char.
C’est un poète sincère et touchant.

Mégane et Romila


3 _ traces de Char
telles qu’assemblées et perçues par les élèves de 4ème

 

les poèmes courts / les comparaisons / les métaphores / les images

le courage / la révolte / la solitude / la sincérité / l’engagement
l’amour
le refus de l’injustice / la nature / la guerre / la résistance

la solitude noire
la peur triste
l’inquiétude sombre aveugle
chemin sans issue amer vertige
l’impuissance
le manque
la haine
l’ignorance blessante

résister
souffrir
rouge
sang gris
la paresse sage
se laisser aller dans le courage acide
la bravoure la force la mort la dictature les tyrans les armes la drogue la violence le silence le racket guerre génocide avertissement solennel exclusion injustice discrimination heure de colle
les yeux l’amour les cendres le destin l’avenir

La vie est un soleil bouillant.

Présage enchanté…

La guerre est une vie morte
La lune éclaire l’amour
La rosée de l’aube
Illumine la nature

Se cacher du noir

L’orgueil est une souffrance.

Une fleur, une rose dans un jardin.

La solitude ne fait qu’empirer l’inquiétude.

L’amour chez un homme ne fait que montrer sa bravoure.

Présent tué.

La rage ne fait qu’engendrer la tristesse d’un homme.

Mes larmes ne cessent de couler sur cette terre

Pour tous les rêves brisés
Vaincre ses peurs

Le silence n’est rien à côté de la peur qui nous ronge pour l’éternité.

Le soir tombe sur les douleurs. Sur cette vie n’est que la haine. L’amour disparaît peu à peu. Au pied du grand arbre je t’attends. Dans mon cœur l’espoir ne naît plus.

31 mars 2007
T T+