Appel pour une présence régulière des arts et des artistes à l’école

L’ANRAT a organisé le 15 décembre 2004 en partenariat avec le théâtre du Rond Point et de nombreuses organisations, une conférence de presse publique sur la présence régulière des arts et des artistes dans l’école. (cf. le communiqué de presse et le texte ci-dessous).

à visiter : le site de l’ANRAT (association nationale de recherche et d’action théâtrale).

Initialement prévue en salle Jean Tardieu (180 places) la manifestation aura lieu en grande salle Renaud barrault (700 places). Elle commencera à 10 heures précises.
Cette action peut et doit être utile à l’ensemble des acteurs de terrain. Il est important que vous veniez nombreux ! N’hésitez pas à diffuser l’information le plus largement possible autour de vous.

L’inscription à l’ANRAT demeure impérative (01 45 26 22 22)

L’ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE DES JEUNES EST UN DROIT ET UN DEVOIR NATIONAL

Conférence de presse publique organisée par l’ANRAT pour :

LA PRÉSENCE RÉGULIÈRE DES ARTS ET DES ARTISTES DANS L’ÉCOLE

MERCREDI 15 DÉCEMBRE 2004 de 10h à 13h
au Théâtre du Rond Point
2 bis avenue Franklin Roosevelt - 75008 Paris

Cette action nationale est à la fois une alerte et une mise en garde civique pour la reconnaissance du DROIT à une pratique artistique et culturelle pour tous les élèves à l’école mais aussi pour la prise en compte de l’engagement des artistes dans ce travail.

Destinée à nourrir un large débat public sur cette question, la conférence de presse a pour but essentiel de souligner et de rappeler les enjeux et la nécessité de l’éducation artistique dans le milieu scolaire, au titre d’un droit fondamental, inscrit dans tous les cursus de formation, de l’école primaire à l’université.

L’éducation artistique et culturelle, fondée sur un projet clair et ambitieux au service des élèves, ne s’oppose jamais aux objectifs fondamentaux de l’école, centrés sur les savoirs et les notions à acquérir.
Elle en constitue bien au contraire l’un des meilleurs chemins d’accès.

Des intervenants issus du monde des arts, de l’éducation, des sciences et des formations politiques ont décidé de se mobiliser pour faire entendre et partager cette conviction :
Robert Abirached, Philippe Avron, Christian Chabaud, Eric Favey, Jean-Claude Grumberg, Cécile Ladjali, Jean-Claude Lallias, Jacques Lassalle, Francesca Lattuada, Ariane Mnouchkine, Claude Mollard, Philippe Meirieu, Dominique Paillé, Denis Podalydès, Jack Ralite, Robin Renucci, Jean-Michel Ribes, Emmanuel Serafini, Bernard Stiegler, Gilberte Tsaï, Emmanuel Wallon, Claude Yersin... ont d’ores et déjà confirmé leur présence.

Cette action fera l’objet d’un APPEL NATIONAL qui se donnera trois objectifs :

1) Inscrire dans les principes et dans les faits le droit à une pratique artistique et culturelle pour tous les élèves, dans la nouvelle loi d’orientation de l’école 2005/2015.
2) Faire reconnaître dans le protocole pour les droits à indemnisation des artistes intermittents du spectacle, la nature artistique de leur travail d’intervention partenariale dans le cadre scolaire 120 heures minimum et ce jusqu’à concurrence de 169 heures sur les 507 heures actuellement requises pour l’ouverture de ces droits.
3) Proposer aux pouvoirs publics cinq mesures concrètes à mettre en œuvre immédiatement, en matière de théâtre et de spectacle vivant mais également dans les autres domaines artistiques.

Manifestation organisée avec le soutien de la Ligue de l’enseignement, l’APAD, le CNAC, Danse au cœur, Danse sur Cour, les EAT, IIM, l’OCCE, la MGI, la PEEP, le SYNDEAC, le SYNAVI, THEMAA ... etc.

Contact Presse : Désirée Faraon 06 18 51 30 78 - Email : dsfaraon@aol.com

APPEL POUR LA PRÉSENCE RÉGULIÈRE DES ARTS ET DES ARTISTES À L’ÉCOLE.

L’éducation artistique et culturelle à l’école fait aujourd’hui l’objet d’un consensus tout à la fois très large et très superficiel.

L’apparente unanimité des intentions et des déclarations masque en fait des réalités qui relèguent très concrètement cette question au rang d’éternel vœu pieux

D’une part, l’Éducation nationale ne paraît toujours pas désireuse de se doter véritablement des moyens et de la structuration nécessaires pour que soit mise en œuvre une éducation artistique et culturelle destinée à terme à tous les élèves, alors que ses vertus pédagogiques et formatrices sont désormais reconnues par tous comme fondamentales.

Et d’autre part, les artistes qui souhaitent participer de façon partenariale, aux côtés des enseignants, aux projets, aux activités ou aux enseignements artistiques se voient refuser par les organismes sociaux la reconnaissance de la nature artistique de leurs interventions, ce qui, à très court terme, condamne un partenariat qui n’a de sens qu’avec les artistes professionnels.

Enfin, et c’est sans doute le point essentiel, on continue d’opposer, de manière implicite et parfois même explicitement, activités artistiques et culturelles et « apprentissages fondamentaux » de l’école, centrés - à juste titre - sur les savoirs et les notions à acquérir, alors qu’en réalité, elles en constituent l’un des meilleurs chemins d’accès.

C’est pourquoi nous appelons sur ces questions à une large prise de conscience et à un DEBAT PUBLIC.

Il est temps de sortir des ambiguïtés et des politiques qui font alterner périodes d’encouragement et de soutien et périodes d’indifférence ou d’abandon, qui découragent les énergies et confinent l’éducation artistique dans un rôle subalterne qui la dénature.

Nous demandons :

 Que, dans le principe et dans les faits, soit inscrit dans la loi d’orientation de l’éducation nationale 2005/2015 actuellement en préparation le droit à une pratique artistique et culturelle pour tous les élèves, de l’école primaire à l’université.
 Que soient garantis les moyens financiers et humains ainsi que la formation initiale et continuée des partenaires, nécessaires à la mise en œuvre de ce droit fondamental.
 Que soit reconnue, par l’UNEDIC et les autres « partenaires sociaux » la nature artistique du travail des artistes intervenant dans le cadre scolaire. .L’essentiel est l’objet du contrat : « prestation artistique » et non « enseignement ». Il s’agit de bien qualifier d’activité artistique l’intervention partenariale à l’école.( En ce qui concerne les artistes intermittents du spectacle, s’il fallait en rester de façon provisoire au système des quotas d’heures, nous demandons que soient prises en compte un minimum de 120 heures, jusqu’à concurrence de 169 heures, sur les 507 heures actuellement requises pour donner accès à l’ouverture des droits de ces artistes à l’assurance-chômage.)
 Que soit inscrite dans les « cahiers des charges » et les « recommandations officielles » la nécessité de mettre en place, pour chaque établissement scolaire un « projet artistique et culturel » et pour chaque structure culturelle un authentique « projet éducatif »
 Que soit mise en place une structure conjointe de travail entre les deux ministères pour impulser, coordonner, évaluer l’ensemble des actions d’éducation artistique et culturelle sur tout le territoire.

SIGNATAIRES : ANRAT - LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT- ...

28 décembre 2004
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