29 – Rêve de Guillaume, 43 ans

Nous sommes assis en cercle. Il y a plus d’une vingtaine de personnes, que je connais toutes. Parmi elles, deux hommes que je semble plus ou moins confondre. Il s’agit peut-être partiellement d’une stratégie car après avoir énoncé le cadre général d’un défi à réaliser en regardant surtout (Yves ?) je me tourne vers O pour les derniers mots, qu’il reçoit de plein fouet malgré leur tendresse.
Il pleure, il est presque prêt à céder à sa peur. Non, pas l’amour ! Il a trop souffert, il cherche compassion et compréhension de la part des compagnons du cercle. Il reçoit de la consolation et je ne laisse personne le soustraire à l’acte d’aveu : oui, il souffre et oui, il souhaite vivre l’amour, être aimé ; aimer.
Une fois dispersés les officiants et les échos prenants de la cérémonie, M et moi sommes près de l’étang. Un crocodile en sort. Il est impressionnant, certains le croient dangereux - moi, je n’ai pas peur des monstres. Mais M le chasse et après une courte résistance, il part au grand galop. Et ce crocodile véloce, la gueule entrouverte, ses bons yeux fulminant de rage et de dépit, me distance rapidement et disparait dans le paysage.
Je m’en veux d’avoir laissé les choses se passer ainsi et j’en veux à M de son intransigeance.
Je me réveille en (et peut-être "de") colère.

Guillaume

10 avril 2013
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