Dita Kepler, 13e épisode

Dita Kepler réapparaît, sans forme précise
des semaines sans rien, n’est-ce pas (quelle notion du temps pour les avatars ?)
allongée, penchée pour se rétablir #anamorphose
friction des contours (ce qui brûle veille)
puis
ou
parce que :
diffraction : comportement des ondes lorsqu’elles rencontrent un obstacle qui ne leur est pas transparent #sic
diffraction : signature de la nature ondulatoire d’un phénomène #sic
mois et semaines diffractés, à l’instant, devant soi : nature ondulatoire de la minute même
Dita Kepler ne se réduit pas à deux dimensions, ou du moins l’espère
Dita Kepler ne se résout pas à sa surface plane
elle n’a pas de visage, s’il faut
elle t’échappera, comptes-y
(anamorphose)
Dita Kepler dépose ici toute sa lassitude
fermer le compte retrouver l’énergie
Dita Kepler n’a pas son compte
n’en tient pas compte
Dita Kepler se défait, se déplace, se dépose, se défend,
se détruit, se disperse, s’en dégage, se distend
ne se défausse pas.
Dita Kepler scindée : quelles soudures ?
Dita Kepler fait un crochet dans le vide
aucun signal, signale le vide / réessayez
éviter le crochet, préférer la chorégraphie
plus haut et vif, comme si c’était possible
aucun signal ? Mais si, persiste. Simplement, déplace le champ.
Un crochet, une courbe. Pas un coup de poing.
Dita Kepler en lutteuse de foire, épaules, avant-bras, tatouages
et végétale, au même instant
Dita Kepler se prépare à sortir d’ici
va se relire se relier se croiser s’éclipser se doubler
se combattre se réincorporer
va se reconstituer
passera en 3D d’ici quelques minutes
passera en 3D d’ici quelques minutes
passera en 3D d’ici quelques minutes
Dita Kepler
voilà ce qui arrive :
elle travaille pour toi
Dita Kepler.
Dita Kepler. Journal du silence / Journal de la lutte.
par
Pierre Ménard, Anne Savelli, Joachim Séné
13 juin 2013
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