Nerval, Aurélia, par Arthur Larrue

(Le programme complet des leçons)

« Dans les Nuits d’octobre, Nerval cite Pascal - "les hommes sont fous, si nécessairement fous que ce serait être fou par une autre sorte que de n’être pas fou" - puis La Rochefoucault - "c’est une grande folie de vouloir être sage tout seul" - il écrira trois années plus tard dans Aurélia - "il y avait de quoi rendre fou un sage, tâchons qu’il y ait de quoi rendre sage un fou". Sagesse et folie partagent le même devoir de se donner à lire. L’une comme l’autre ont, pour seul salut, de devenir une grammaire qui permette à quiconque de continuer ce que l’on nommera ensuite indifféremment sagesse ou folie. À l’aune de cette grammaire, il est très sage d’affirmer que Nerval ne s’est pas pendu, dans une crise de folie, à ce soupirail, rue de la Vieille-Lanterne, juste après avoir terminé la rédaction d’Aurélia. Les faits sont myopes. Cette rue n’existe plus. La seule interrogation qui vaille est de se demander ce qui continue. (Arthur Larrue) »

Mercredi 19 mars, La Manœuvre - 58 rue de la Roquette - 75011 Paris

10 mars 2014
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