Territoire
Territoire.
Chaque espèce, chaque fraction de cette espèce, chaque membre de chaque fraction, chaque individu est attaché à défendre le territoire. Parfois, le territoire n’est pas figé, il peut n’être que les quelques fragments d’espace qui entourent l’individu si celui-ci est nomade.
Le territoire c’est une toile d’araignée ou une partie de la toile d’araignée, un terrier ou une partie du terrier, un arbre ou un nid sur une de ses branches, le quart de ce nid, un océan ou quelques millimètres cubes d’eau polluée, un continent, un pays, une ville, un quartier de la ville, une cellule de prison, le bat-flanc crasseux qui tient un coin de cette sinistre cellule et sera ton territoire comme il fut celui de tant d’autres avant et il devra donc être défendu. Si tu ne défends pas ton territoire, tu dois partir, disparaitre. Si tu es en prison, enfermé, contraint tu ne peux pas partir. Tu dois donc défendre.
Parfois un individu, un groupe d’individus désire agrandir son territoire et engage un mouvement d’expansion. En faisant cela, il empiète sur le territoire d’un autre individu, d’une fraction d’espèce, de l’espèce entière. Ce mouvement profite à certains et nuit aux autres. Rares sont les cas dans la nature où l’expansion d’un groupe est bénéfique à l’ensemble des espèces vivant sur le territoire.
Certains cas ont été observés où l’expansion d’un groupe a nui fondamentalement aux propres membres de ce groupe. Le groupe, alors privé de ses membres, transformé en ensemble vide, cesse d’exister ailleurs que dans la mémoire des espèces qui, ahuries, abasourdies, ont été témoin du processus.
Ces mouvements sont aussi appelés mutations. Les migrations sont différentes des mutations. Lors des migrations, le territoire se déplace avec l’espèce, le groupe, l’individu. Les mutations ont lieu sur des échelles d’espace et de temps très variables en fonction des individus, des groupes, des espèces, de leurs besoins, de leur faculté d’adaptation, de leur cycle d’évolution. Quelques millimètres et quelques secondes, quelques milliers de kilomètres et quelques siècles.
Pour certains le territoire est sacré, pour d’autres un fardeau. Quoi qu’il en soit, il doit être défendu. Parfois le territoire se défend tout seul.
Il arrive que le territoire soit dévasté par une espèce, un groupe, un individu.
L’histoire de ce fou qui sciait la branche sur laquelle il était assis.
Le territoire c’est une toile d’araignée ou une partie de la toile d’araignée, un terrier ou une partie du terrier, un arbre ou un nid sur une de ses branches, le quart de ce nid, un océan ou quelques millimètres cubes d’eau polluée, un continent, un pays, une ville, un quartier de la ville, une cellule de prison, le bat-flanc crasseux qui tient un coin de cette sinistre cellule et sera ton territoire comme il fut celui de tant d’autres avant et il devra donc être défendu. Si tu ne défends pas ton territoire, tu dois partir, disparaitre. Si tu es en prison, enfermé, contraint tu ne peux pas partir. Tu dois donc défendre.
Parfois un individu, un groupe d’individus désire agrandir son territoire et engage un mouvement d’expansion. En faisant cela, il empiète sur le territoire d’un autre individu, d’une fraction d’espèce, de l’espèce entière. Ce mouvement profite à certains et nuit aux autres. Rares sont les cas dans la nature où l’expansion d’un groupe est bénéfique à l’ensemble des espèces vivant sur le territoire.
Certains cas ont été observés où l’expansion d’un groupe a nui fondamentalement aux propres membres de ce groupe. Le groupe, alors privé de ses membres, transformé en ensemble vide, cesse d’exister ailleurs que dans la mémoire des espèces qui, ahuries, abasourdies, ont été témoin du processus.
Ces mouvements sont aussi appelés mutations. Les migrations sont différentes des mutations. Lors des migrations, le territoire se déplace avec l’espèce, le groupe, l’individu. Les mutations ont lieu sur des échelles d’espace et de temps très variables en fonction des individus, des groupes, des espèces, de leurs besoins, de leur faculté d’adaptation, de leur cycle d’évolution. Quelques millimètres et quelques secondes, quelques milliers de kilomètres et quelques siècles.
Pour certains le territoire est sacré, pour d’autres un fardeau. Quoi qu’il en soit, il doit être défendu. Parfois le territoire se défend tout seul.
Il arrive que le territoire soit dévasté par une espèce, un groupe, un individu.
L’histoire de ce fou qui sciait la branche sur laquelle il était assis.
Philippe Aspord
28 février 2017