René Debarre, dit Bébé

© François Lacroix


La famille Debarre, nous dit le père Joseph Vallet dans l’avant-propos de son troisième recueil de Contes manouches, est « une très vieille famille française de voyageurs dont le nom primitif était de la Barre. D’anciennes archives racontent qu’en 1453 un Martin de la Barre fut assassiné par un gadjo qui prit la fuite : c’était àLa Cheppe près de Châlons-sur-Marne ; ils voyageaient alors 60 à80 personnes ensemble. On cite encore en 1510 un Antoine de la Barre près de Blois. Le nom a dà» évoluer au siècle dernier. Un historien des Tsiganes (Bataillard) rencontra àCannes en 1850 une famille qu’il nomme tour àtour Debarre, Barre ou Barri.  »
Lors de la dixième Exposition universelle, qui se tient àParis en 1889, la tour Eiffel est inaugurée. Sur le Champ-de-Mars Buffalo Bill présente son spectacle Wild West Show, où l’attaque d’une diligence par des Indiens est jouée par quelques véritables Indiens, que Buffalo Bill a engagés en Amérique, et par des artistes français, parmi lesquels figure le grand-père de René Debarre.
René Debarre a un an lorsque sa famille est assignée àrésidence àMorlaix, puis internée près de Rennes (s’agissait-il du camp de Plénée-Jugon ?), puis au camp de la Pierre, àCoudrecieux (Sarthe), enfin au camp de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire).
René Debarre nous raconte aussi la vie au quotidien d’une famille manouche, quand elle jouit de sa liberté.

J’ai pu rencontrer monsieur René Debarre grâce àFrançois Lacroix, ancien directeur de l’ADGVE (Association départementale des gens du voyage de l’Essonne), association membre de la Fnasat.

Sur le camp de Montreuil-Bellay on peut lire l’ouvrage de monsieur Jacques Sigot : Ces barbelés oubliés par l’Histoire – un camp pour les Tsiganes… et les autres, publié aux éditions Wallada.
On peut aussi se rendre sur le site de l’association des amis de la mémoire du camp tsigane de Montreuil-Bellay (AMCT).

Cet enregistrement a été effectué grâce àune bourse de création Brouillon d’un rêve de la Scam.

Xavier Bazot.

Le premier bonbon

Introduction au récit de René Debarre, interné avec sa famille dans trois camps, dont celui de Montreuil-Bellay, durant la Seconde Guerre mondiale

Mon histoire d’enfance

Première partie du récit de René Debarre, interné avec sa famille dans trois camps, dont celui de Montreuil-Bellay, durant la Seconde Guerre mondiale

La liberté recouvrée

Deuxième partie du récit de René Debarre, interné avec sa famille dans trois camps, dont celui de Montreuil-Bellay, durant la Seconde Guerre mondiale

Une médaille de soucis et de plaintes

Troisième et dernière partie du récit de René Debarre, interné avec sa famille dans trois camps, dont celui de Montreuil-Bellay, durant la Seconde Guerre mondiale (par Xavier Bazot)