25 – Rêve de Agnès, 69 ans

C’est un rêve récurrent, assez complexe dans sa structure. Je le fais de temps à autre depuis des années…

Je suis dans un grenier à deux niveaux. Il est vaste, assez sombre et aménagé en bibliothèque, une pièce vitrée au centre. Cette pièce m’attire. J’y pénètre, toujours accompagnée par « des amis », que je vois mais ne reconnais pas.
Nous entrons dans cet espace beaucoup plus intime, plus chaud, plus propre. Des rayons remplis de livres montent jusqu’au plafond. Pour lire, nous pouvons nous enfoncer dans d’énormes coussins.

Au centre, une pyramide, basse, à 4 pans, éveille à chaque fois ma curiosité… Je cherche une énorme clé, je la trouve toujours, et par une porte très étroite, inconfortable, je pénètre dans un vaste hangar à l’abandon : les vitres sont cassées, le vent souffle, de nombreux haillons flottent ; des espaces aménagés comme pour un marché sont vides de leurs occupants… Quelques grands chiens silencieux errent, ils m’accompagnent parfois, sinon ils semblent indifférents.

Par des chemins tortueux, assez difficiles, limités par des jardins clôturés, des murs bas, de nombreuses portes et grilles, je parviens à un endroit très animé. C’est une sorte de pont couvert d’un seul côté, où de nombreuses personnes s’activent autour d’un tas de machines. Je bavarde avec elles et je m’aperçois qu’elles travaillent toutes sur des presses anciennes et de toutes les époques… La rue monte et au bout, je longe un cours d’eau rapide dont j’entendais le ruissellement depuis le début du rêve. Je me penche…

Puis, je ne sais comment, à chaque fois, je me retrouve hors de la pyramide, dans le grenier poussiéreux et, généralement, je discute avec ceux qui m’accompagnaient. Nous parlons de cette découverte, nous sommes très heureux, épanouis, enrichis… Nous fermons la porte et nous rejoignons les groupes de lecteurs. Ils n’ont rien remarqué et ne nous posent aucune question… Souvent, à cet instant, ils nous appellent et nous montrent un livre ou plus précisément une illustration genre Gustave Doré...

Agnès

9 avril 2013
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