Dans les Cités, de Charles Robinson

Dans le cadre du LABO UTILE LITTÉRATURE,
CYCLE CITÉS ET FRONTIÈRES, PARCS ET PAYSAGES

Une série de rencontres littéraires au Lieu Unique (Nantes, en janvier et février 2012)

Mercredi 15 février 2012, Dans les Cités, performance et discussion avec Charles Robinson, animée par Guénaël Boutouillet.
(Voir sur le site du Lieu unique).

Lecture son et images
Extrait du montage vidéo+son, également visible sur le blog de Charles Robinson, http://charles-robinson.blogspot.fr/

Lecture sonore

Entretien



Charles Robinson est auteur de deux fictions éditées au Seuil :
Génie du proxénétisme (2008) et Dans les Cités (2011) ; ainsi que de deux formes plus brèves et "expérimentales" (l’adjectif est entre guillemets, car les deux romans sus-cités, en sus d’être habilement menés et densément peuplés, ne se privent pas d’expériences formelles et narratives), aux éditions è®e :
Les questions écureuil, composition en post-its, format pdf (chez è®e numérique), de questions existentielles recueillies (plus que trouvées) sur des forums, ici retranscrites et rendues autres (ou à une dimension autre d’elles-mêmes).
Et Ultimo, paru en ce mois de mars 2012, en version imprimée, est un assemblage de 92 définitions composées à partir du Petit Robert - vous pouvez en feuilleter quelques pages à cette adresse - dont voici un exemple :

ABOMINABLE [abominabl] adj. — Se dit d’une évolution dangereuse par laquelle une personne, un pays, relevant sa belle robe du dimanche, se précipite vers le néant. Doctrine abjecte de ceux qui ont demandé deux systèmes signifiants identiques, où la vie est absente, ou digne du plus grand mépris : un récit ruiné dans le récit ruiné, un film gâté dans le film gâté. — BIOL. Apparition de la vie aux abois sous l’empire de la colère spontanée (Cf. L’échauffement cinétique des cônes). — SUBST. Cris de la meute au moment où elle entoure les assassins. Abolition des privilèges dans une situation matérielle désespérée. Perte de glace par un glacier. Fausses perles.


Dans les Cités, d’où se lance cette conversation et où s’origine son invitation dans ce cycle, est un grand roman polyphonique qui nous donne à voir le lieu de l’intérieur (par l’habile prétexte d’une infiltration "ethnologique"), pour nous y faire circuler à toute allure, à toutes allures, élastique et souple circulation dans la géométrie, dans les géométries et les rapports entretenus par chacun avec ce qui demeure, envers et contre les représentations et clichés, un ensemble de lieux de vie. Terrible autant que joyeuse, cette énergie déployée crépite à chaque page, et le lieu se "monte" en nous lecteur depuis ce qui y vit.

21 mars 2012
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