Ismaël Jude | Se promener


Les personnages du roman que je suis en train d’écrire évoluent dans le treizième arrondissement de Paris, ils le parcourent à pied et en transport, ils s’y promènent.

Mais qu’est-ce que se promener ?

On peut difficilement parler de promenade à Paris sans évoquer la figure de Jean-Charles Adolphe Alphand. On commémore en 2017 le deux-centième anniversaire de sa naissance. On le met à l’honneur, il fait partie du patrimoine. Je pourrais à mon tour lui rendre un hommage un peu irrévérencieux.

Dans le roman, un des personnages a développé une sorte d’allergie à Haussmann et Alphand.

Il l’exprime en ces termes, la scène se passe en 1989 :

« Quand il a été nommé Préfet de la Seine, Haussmann a appelé Alphand comme Ingénieur en chef au service des promenades. Ça ne s’invente pas un titre pareil : Ingénieur au service des promenades. Ça pourrait sembler anecdotique mais c’est un coup de génie, c’est une anticipation. Alors qu’on était encore en pleine révolution industrielle, l’étape suivante se dessinait, l’ère des promenades. Le septième jour, le bourgeois s’en est mis plein les poches, il promène sa fière allure, son embonpoint, sa fatuité dans les jardins et les parcs. La désindustrialisation poursuit cette œuvre lancée par Alphand : la vie conçue comme une balade dominicale.

Regarde autour de nous, on vit dans une enclave. La petite ceinture, les maréchaux, le périphérique, les autoroutes : tout nous tient en tenaille dans des cercles concentriques. Les transports ont remplacé l’enceinte de Thiers, le mur des fermiers généraux, les fortifs, les barrières, les portes. L’architecture militaire a été supplantée par les routes et les chemins de fer. Ce qui nous isole, ce ne sont plus des remparts, c’est le trafic voyageurs et le trafic marchandises ; ça constitue une enceinte infranchissable bien qu’on ne cesse de la franchir à toute blinde.

Quand les usines ont fermé, ça aurait dû arrêter la circulation. Les usines avaient déjà mis la clé sous la porte avant même que mes parents emménagent ici. La chocolaterie Lombart, la Compagnie de l’air comprimé, idem, les usines Say, Panhard et Levassor, l’usine à gaz, idem ; la petite ceinture tombe peu à peu en désuétude, des herbes folles, toute une végétation, une faune et une flore luxuriantes, une vie y prend ses aises ; les gares et les manufactures deviennent de grands palais dédiés au vide, certains de ces palais sont détruits, d’autres réhabilités. Et que fait-on de tous ces lieux désaffectés ? On y crée des espaces verts. L’ingénieur en chef au service des promenades était un visionnaire.

Les vestiges de l’industrie sont changés en lieux d’activités ludiques, de sport et loisir. Il faut toujours être attentif à ce qu’on détruit d’une ville. Il faut voir aussi ce qu’on fait des bâtiments qu’on restaure. On fabrique un décor patrimonial, un musée de l’industrie en plein air. Je ne serai pas étonné si, d’ici quelques années, la petite ceinture elle-même devenait une coulée verte de 30 km, et la gare aux marchandises La Glacière-Rungis, un jardin avec pelouses et coins de nature reconstitués.

L’idéal urbanistique aujourd’hui, qu’est ce que c’est ? Center Parcs. Pas vraiment la nature, pas l’usine, pas la ville non plus, quelque chose qui est à la fois un parc et un centre avec des piscines, des saunas et des jeux, des restaurants et des supérettes aussi, au milieu de la forêt des Bois-Francs, à Verneuil-sur-Avre. Je n’ai rien contre l’hydrothérapie, les balades en couple, en famille et en poney, les petites fleurs, les petites culottes qui se frottent à la rosée des pelouses, les pieds nus, le ping-pong sur les tables en béton, le jogging, les balançoires, les petits enfants, les petits oiseaux, les jeux de ballon, les poussettes, les canards, les jeunes en cercle autour d’une gratte sèche et le bédo qui tourne. Ça crée du bien être, de la douceur de vivre. Comment on dit déjà dans les agences immobilières ? Ah oui : « la qualité de vie ». Je ne dis pas le contraire, « la qualité de la vie » s’améliore. Mais qu’est ce qui qualifie la vie ?

N’oublie pas que le plan d’Haussmann, c’était de bouter les pauvres en dehors de la ville. Je crois qu’on a dépassé ses espérances. Il y a eu l’augmentation du prix des loyers évidemment, mais pas seulement, c’était tout une planification. Il y a aussi une modification du paysage. Il ne faut pas garder de traces du passé industriel. Alphand, et tous ses succédanés, interviennent à ce niveau. Le plan se poursuit aujourd’hui. Où il y avait les usines, les gares, il y avait de l’activité, mais quand il y a du travail, il y a des travailleurs, voilà l’inconvénient. Le souvenir de l’industrie a été neutralisé, les sites industriels changés en sentiers nature, en fétiches patrimoniaux. Il s’agit d’aseptiser un potentiel, de l’étouffer. D’effacer la mémoire des populations industrielles. Ce n’était pas très prudent d’avoir cette populace intra muros. La Commune en est la preuve. Tout le plan d’urbanisme consiste à éviter que de nouvelles Communes voient le jour. L’architecte écrase les révolutions, Le Corbusier a dit ça, mais ça aurait pu être Haussmann.

Aujourd’hui, apparemment, il n’y a plus d’usines, on n’en voit plus en ville, l’usine est devenue invisible. Nos villes s’étaient agrégées autour des moulins, des manufactures, des fabriques. La ville s’est désagrégée, elle a disparu en même temps que l’usine, apparemment. Mais ne va pas croire qu’on ne produit plus rien, qu’on se la coule douce, qu’il n’y a plus de travail, qu’on est devenu une ville entière de rentiers. Un jardin des délices. L’envers du décor, c’est un jardin des supplices, un travail sous-payé dans les pays où les usines sont délocalisées. Mais même ici, les habitants ont bien une activité. Un immeuble sur deux est rempli de bureaux en plus d’être bordé de jardins. Les habitants de cette ville, ce ne sont pas des bourgeois à l’ancienne. Ce ne sont pas des prolos non plus. C’est une classe nombreuse, moyenne, ni laborieuse ni dangereuse. C’est la classe tiédasse des employés de bureaux. Les révolutions à venir auront la température des espaces climatisés où ils opèrent. Elles n’auront de révolutions que le nom. On s’oriente vers un réformisme bien tempéré. Ce ne sera ni la fournaise de l’usine, qui explose, ni le froid de la rue, qui cogne. La populace, quant à elle, trouve son travail et sa place ailleurs, en dehors de la ville, enfin, quand elle a la chance de trouver un travail, et une place quelque part. Maintenant ce ne sont plus les faubourgs qui sont à craindre, le danger s’est déplacé vers les périphéries. Tout le monde sait ça.

Il y avait une proximité géographique entre le peuple et la bourgeoisie à l’époque d’Haussmann. La distance s’est creusée, c’est un fossé. C’est une grande barrière fleurie qui nous sépare chaque jour un peu plus de la pègre. On vit dans une forteresse, l’isolement y est imperceptible, les murs sont végétalisés. On ne voit plus les murs. C’est comme les murs des prisons, ce n’est pas parce qu’on ne les voit plus qu’ils ont disparu. Les usines n’ont pas disparu, ce jardin qui a tout envahi, abolissant les frontières, ce jardin qui est à l’extérieur, à l’intérieur, partout, cette bordure florale, c’est l’usine, c’est une seule usine, une seule prison, qui nous met tous au pas, en douceur, qui nous met tous au travail. Il n’y a pas de ville, pas de campagne, même pas de banlieue, il n’y a plus qu’un center parc, un unique gros rond point fleuri qui est une usine, une prison à ciel ouvert où on doit s’estimer heureux de travailler pour une telle qualité de vie. »

Les personnages de ce roman, entre autres déplacements, montent dans le bus 67 pour se rendre à la Salpêtrière.

Les protagonistes de Cléo de 5 à 7 prenaient le même chemin. J’ai donc revu ce film d’Agnès Varda. Le chapitre XII, de 18h12 à 18h15, m’intéresse tout particulièrement. C’est un temps consacré à la promenade. Je ne pense pas que ce soit un hasard si on y trouve deux allusions à Alphand.

Cléo ne va pas n’importe où pour s’adonner à la promenade. Elle va au parc Montsouris. C’est la première allusion à Alphand.

A Paris, à chaque fois qu’on se cherche un endroit calme et propice pour faire une belle promenade, on marche sans le savoir sur les traces d’Alphand. Avec Haussmann, ils ont conçu une ville qui devance tous nos désirs, en les bloquant. On évoque toujours Haussmann lorsqu’on parle de la transformation de Paris sous Napoléon III. On oublie parfois Alphand, on sous-estime l’importance d’Alphand. C’est lui qui a conçu non seulement le Montsouris, mais aussi les Buttes-Chaumont, les bois de Boulogne et Vincennes, de nombreux parcs, squares et jardins parisiens. Vous connaissez le boulevard des Pyrénées à Pau ? C’est lui aussi.

A Paris, on lui doit ces grilles métalliques qui recouvrent le sol au pied des arbres.

Dans Cléo de 5 à 7, on aperçoit les grilles.

Dès le chapitre I, en sortant de chez une cartomancienne, Cléo marche mais elle ne se promène pas encore. Elle retrouve au chapitre II son amie Angèle dans un café. Elle n’errait donc pas dans le Chapitre I mais se rendait quelque part, dans un café, ou elle avait quelque chose à faire, quelqu’un à retrouver. L’omniprésence des cafés dans Paris pourrait avoir cette fonction de nous éviter de marcher sans but mais d’aller à la rencontre de quelqu’un de nos connaissances, de nous y retrouver. Dans le chapitre III, Cléo essaie des chapeaux. Les magasins pourraient avoir une fonction similaire à celle des cafés qui serait de nous éviter l’errance solitaire dans la ville, qui serait de nous fournir un endroit comme un asile, un refuge, pour nous arrêter un moment, combler artificiellement notre désir au moyen de fétiches.

Dans le chapitre IV, Cléo rentre en taxi chez elle. Elle voit son amant dans le chapitre V. Elle répète dans le chapitre VI. Dans le chapitre VII, elle chante Sans toi. Les paroles de la chanson disent qu’elle est une maison vide, un corps avide, « belle en pure perte, nue au cœur de l’hiver », morte dans un cercueil de verre. On retrouve dans la suite du film tous les thèmes de cette chanson : l’angoisse et la peur de mourir mais aussi le fait d’habiter son corps comme une maison vide, la nudité, le désir, l’habitacle de verre.

Il faut attendre le chapitre XII pour que Cléo cesse d’aller d’un point à un autre, en ayant quelque chose à y faire, ou l’illusion d’avoir quelque chose à y faire, et qu’elle s’adonne à la promenade.

Lorsqu’on se promène, un sujet actif promène un sujet passif, on fait un usage de soi. Agamben, commentant Spinoza, dirait qu’on se constitue soi-même se promenant (L’usage des corps, p. 59). Un tel mode verbal nous fait courir le risque d’un authentique et profond désœuvrement. Le mot d’Agamben qui est traduit en français par désœuvrement est inoperosità. Une fonction est désactivée, rendue inopérante, ce qui ouvre une nouvelle puissance, permet un nouvel usage. Dans le fait de se promener, quelque chose travaille de l’intérieur la subjectivité, arrache la subjectivité à son propre habitus. En se promenant, on se fait un habitus. On ne fait pas un habitus sans se défaire d’un habitus. Habitus est à prendre ici dans le sens d’habitude : changer d’habitude, mais aussi dans le sens d’habiter : renouveler sa façon d’habiter sa ville, son corps, son chez-soi, et encore dans le sens d’habit, de vêtement, c’est une mise à nu, une confrontation avec la vie nue, ou un changement de style, de tenue, et enfin dans le sens d’avoir, renoncer à ses possessions, à ses propriétés.

Est-ce qu’une telle révolution intime a lieu pour Cléo dans le simple fait de se promener dans le Montsouris ?

Loin s’en faut.

A travers son envie de se promener, Cléo exprime bel et bien le désir de se faire un habitus, de se défaire d’un habitus, d’inventer un nouvel usage de son corps. Pourquoi ça ne marche pas ? Ce désir authentique est neutralisé par le plan d’urbanisme. Le désir est capturé par le dispositif spatial. Le parc est prévu pour combler ce besoin de renouveau, c’est-à-dire pour le remplir d’autre chose, d’une illusion, pas pour lui laisser libre cours. Le désir est pour ainsi dire parqué. Le fait même qu’il y ait des endroits dédiés à la promenade est déjà suspect. Aucun désœuvrement authentique ne saurait s’y produire. C’est une illusion de promenade qui y a lieu. Ce n’est pas l’invention d’un nouvel usage de soi mais l’utilisation d’une prestation de service. La promenade est conçue comme un service pour des usagers. Qu’il s’agisse d’un parc, d’une bibliothèque, de n’importe quel service public, on ne parlera pas d’un lecteur, d’un promeneur, d’un citoyen mais d’un usager. Les usagers n’exercent pas une activité spécifique, lire, se promener, une activité entrainant une passivité, susceptible de les transformer ; les usagers sont des contribuables qui consomment les prestations dans lesquelles ils ont investi.

Tout est inauthentique dans le décor conçu par Alphand. Le Montsouris est un coin de nature qui a nécessité des tonnes de ciment armé. La rocaille, les rusticages sont omniprésents dans ce décor. Ce sont des reproductions artificielles de branchage ou de rocher. Dans cette représentation de nature, Cléo se représente à elle même le fait de se promener. Elle joue la promenade plutôt qu’elle ne se promène réellement. Dans un escalier bordé de ces rusticages, elle se met à danser et chanter comme sur une scène de Music-hall. Elle dédie une ode à son propre corps.

Arrivée en bas de l’escalier, la désolation se lit sur son visage. Elle ne sait pas où aller. L’artificialité n’a pas comblé son désir authentique de se transformer.

Un peu plus loin, elle s’arrête devant la cascade artificielle. Là encore il y a omniprésence des rusticages.

Le personnage d’Antoine fait son apparition. C’est la rencontre d’une perle et d’un crapaud. La perle avait un peu de temps à tuer qu’elle a décidé de passer seule dans le Montsouris. Lui, c’est un soldat en permission. Il doit reprendre un train pour Marseille, puis un bateau pour la guerre d’Algérie. Ils se rencontrent dans ce "jardin de gare". Ils sont tous deux dans une situation d’attente. Ce laps est ambivalent, c’est les deux en même temps : à la fois trop et trop peu de temps. Ils expérimentent cette temporalité propice au désœuvrement.

Près de la cascade artificielle, dans ce décor de nature en béton, le soldat l’a abordé. Il a posé sa veste cintrée sur le rusticage. Le militaire lui formule une question de dragueur, improvisée comme ça pour engager la conversation, il lui demande si elle aime le bruit de l’eau. Ils flirtent. C’est l’été officiel, le solstice, le jour le plus long de l’année. Elle lui accorde que c’est le jour le plus long de l’année dans un soupir qui sous-entend qu’attendre la fait souffrir. Il lui demande si elle attend quelqu’un. Elle a l’air d’attendre quelque chose, pas quelqu’un. Elle lui confirme qu’elle attend le résultat d’un examen. Un examen médical. Elle avoue avoir peur de mourir. Si elle était avec lui en Algérie, elle aurait tout le temps peur. Lui, c’est mourir pour rien qui le désole. Donner sa vie à la guerre, c’est un peu triste, Antoine aurait mieux aimé la donner à une femme. Il énonce quelques banalités sur l’amour, sur les garçons et les filles qui ne se donnent pas à fond, qui ont toujours peur ; leur corps, c’est comme un joujou, ce n’est pas leur vie, dit il.

Il lui propose de l’accompagner à l’hôpital. La Salpêtrière n’est pas très loin de la gare de Lyon où il doit prendre son train. Elle demande s’ils prennent un taxi. L’autobus, c’est plus gai. Il a remis son calot, sa cravate et sa veste. Ils parlent de choses et d’autres, de la nudité des modèles ; pour elle, la nudité, c’est l’indiscrétion, la nuit, et puis la maladie. Une fois installés à l’arrière du 67, longeant dans la rue Liard la petite ceinture, Antoine compare la nudité à l’été, il faudrait que toute le monde en ait ; quand on est nu, c’est simple, l’amour, la naissance, l’eau, le soleil, la plage, tout ça. Un prématuré traverse la route, porté par deux infirmiers, nu sous la vitre d’une couveuse, on entend la voix d’une passagère dire que c’est comme le cercueil de Blanche Neige. On retrouve ici cette image du cercueil de verre qui évoque à la fois la naissance et la mort.

C’est la vie nue qui a traversé la rue.

Antoine évoque la nudité émouvante des stripteaseuses. A la station Rungis, le sujet est épuisé.

Place d’Italie, Florence, vous voilà chez vous, ou presque, dit Antoine.

Être chez soi, sur une place où on circule en autobus.

C’est presque fatigant avec vous, il faut toujours apprendre, dit-elle. C’est son côté bric-à-brac, touche à tout, il a réponse à tout. Elle, en revanche, c’est drôle, quand elle pense par hasard, elle a plutôt question à tout. C’est parce qu’elle n’a pas l’habitude, aujourd’hui tout l’étonne, la figure des gens et la sienne à côté.

C’est le moment précis où elle commence à se défaire d’un habitus. C’est à cet endroit, loin du parc Montsouris, loin de la promenade conçue comme un service aux usagers, c’est à cet endroit que le désœuvrement de Cléo débute. En circulant sur cette place en autobus, elle se retrouve presque chez elle. La connaissance par oui-dire et la connaissance par les signes font place à une auto-affectation. Un sujet passif est affecté par un sujet actif. Connaissance du troisième genre, dirait Spinoza. Un usage nouveau de la ville et de soi peut naître de cette auto-affectation.

Cléo se fait un habitus. Un habitus se défait dans le même temps. C’est comme changer d’habits, prendre l’habit ou perdre une habitude. Sa façon d’habiter son corps et sa ville change. L’émancipation peut commencer à partir de cet étonnement radical, ce sentiment d’avoir « question à tout ». On dit aussi : ne plus savoir où on habite.

Elle lui demande s’il sait où est l’arrêt, alors que le bus passe devant des pompes funèbres, dans l’avenue de l’hôpital ; on entend la voix du contrôleur dire « Attention, ce n’est pas l’arrêt ». Elle rechute dans l’angoisse.

Bientôt ils descendent. En sortant de l’autobus, elle perd sa chaussure en coinçant le talon dans une de ces grilles qui protègent le parterre au pied des arbres parisiens, une de ces grilles, dont nous n’oublions pas qui les a conçues, Alphand.

C’est la deuxième allusion, sans doute fortuite, involontaire, accidentelle, à Alphand.

C’est comme si l’ingénieur au service des promenades essayait de rattraper Cléo. Il l’agrippe par le talon. C’est comme s’il lui remettait un fil à la patte. Lui qui n’est que la main d’un plan bien plus grand, le capitalisme. Après qu’un élan d’émancipation commençait à défaire le carcan. Elle, qui se promène, et qui se défait, se promenant...

18 septembre 2017
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