Le roman, une bibliographie

Dans le nuage des thèmes, attrapez au vol le mot roman.


 

Des romanciers (presque tous) ont écrit sur le roman…

Maurice Blanchot : Le livre à venir (Gallimard, 1959 ; rééd. Folio Essais, 1993). Écrits, entre autres, sur Proust, Hermann Broch, Beckett.

François Bon : Pour une poétique du roman. Proust est une fiction (Le Seuil, collection Fiction & Cie, 2013). Voir aussi le projet Lovecraft Monument et les traductions de Matt Olbren.

Breyten Breytenbach : Feuilles de route, essais, lettres, articles de foi, traduit de l’anglais par Jean Guiloineau (Le Seuil, 1986). L’Étranger intime, livre d’écriture dédié à Mme Lectrice, traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Jean Guiloineau (Actes Sud, 2007).

Michel Butor : Essais sur les modernes (éditions de Minuit, 1960, 1964 ; rééd. Idées/Gallimard, 1967). Entre autres, essais sur Jules Verne, Proust, Roussel, Faulkner.

Willa Cather : La nièce de Flaubert, nouvelle autobiographique traduite de l’anglais et préfacée par Anne-Marie Homassel (éditions du Sonneur, 2012). Dans un hôtel d’Aix-les-Bains, la rencontre, dans les années 1930, de la romancière américaine Willa Cather et d’une charmante vieille dame française que Tourgueniev avait aidée, lorsqu’elle était jeune fille, à traduire Faust. « Tourgueniev était un ami de mon oncle, explique-t-elle à Willa Cather. Peut-être le connaissez-vous, il s’appelait Gustave Flaubert… » Une analyse de ce qu’est la lecture de Flaubert.

J. M. Coetzee : Doubler le cap, essais sur la littérature et des écrivains du monde entier, entretiens, traduits de l’anglais (Afrique du Sud) par Jean-Louis Cornille (Le Seuil, 2007).

Charlotte Delbo : Spectres, mes compagnons (berg international, 1995). De la différence entre le personnage de roman et le personnage de théâtre.

Alfred Döblin : L’art n’est pas libre, il agit. Écrits sur la littérature (1913-1948), traduit de l’allemand et préfacé par Michel Vanoosthuyse (Agone, 2013).

Dominique Dussidour : Petits récits d’écrire et de penser (Publie papier, 2012). Hymne à l’écriture du roman - vue comme un travail de maçonnerie.

Francis Scott Fitzgerald : Carnets, traduit de l’anglais (États-Unis) et préfacé par Pierre Guglielmina (Fayard, 2002). Des carnets de travail, notes sur la littérature, ébauches de narrations. Un livre à soi et autres écrits personnels (Les Belles Lettres, 2011, même traducteur).

E.M. Forster : Aspects du roman, préface de Gérard-Georges Lemaire, traduit de l’anglais par Sophie Basch (Christian Bourgois, collection 10|18, 1993).

Carlos Fuentes : Géographie du roman, traduit de l’espagnol par Céline Zins (Gallimard, collection Arcades, 1997).

Julien Gracq : La littérature à l’estomac (1950). Lettrines (1967). en lisant, en écrivant (1980) (éditions José Corti).

Peter Handke : Après-midi d’un écrivain, récit traduit par Georges-Arthur Goldschmidt (Gallimard, collection Arcades, 1988). Le titre reprend celui d’une nouvelle de Francis Scott Fitzgerald : L’après-midi d’un écrivain, 1936, inclus dans La Fêlure.

Jacques Henric : Le roman et le sacré (Grasset, 1990), essai en diptyque avec La peinture et le mal (Grasset, collection Figures, 1983).

Uwe Johnson : Le romancier des deux Allemagne, leçons de Francfort, traduit par Nicole Casanova (Actes Sud, 1992).

Ismail Kadaré : Invitation à l’atelier de l’écrivain, traduit par Jusuf Vrioni (Fayard, 1991). Comme le titre l’indique, il s’agit plutôt de pénétrer dans la genèse des romans de Kadaré et dans sa situation d’écrivain en Albanie.

Danilo Kis : La leçon d’anatomie, traduit par Pascale Delpech (Fayard, 1993). À la suite d’une accusation de plagiat concernant Un tombeau pour Boris Davidovitch, Danilo Kis se livre à une défense de la création et à une attaque en règle de la critique qui passe par une revisitation du roman moderne.

Milan Kundera, L’Art du roman (Gallimard, 1986). En exergue : « L’œuvre de chaque romancier contient une vision implicite de l’histoire du roman, une idée de ce qu’est le roman ; c’est cette idée du roman, inhérente à mes romans, que j’ai essayé de faire parler. » Lire aussi Les Testaments trahis (Gallimard, 1993). Où Kundera évoque les œuvres musicales de Stravinski et Janacek, et des écrivains Rabelais, Kafka, Hemingway. La première partie s’intitule : « Le jour où Panurge ne fera plus rire ».

Jacques Laurent : Roman du roman (Idées/Gallimard, 1977).

Jack London : Profession : écrivain (Les Belles Lettres, 2016). Un ensemble de 93 textes recueillis pour la première fois, présentés, commentés et annotés par Francis Lacassin. Traduction de Francis Lacassin et Jacques Parsons. Il s’agit d’articles parus dans la presse et d’extraits de sa correspondance rassemblés autour de trois thèmes : L’écrivain et la profession ; L’écrivain et l’œuvre des autres ; L’écrivain et son œuvre.

André Malraux : L’Homme précaire et la littérature (Gallimard, 1977). Le romancier y reprend la distinction ouverte dans Le Musée imaginaire entre l’imaginaire de vérité et l’imaginaire de fiction. De beaux chapitres sur Balzac, Flaubert, Baudelaire, Stendhal, Dostoïevski. Une réflexion sur le statut des images dans la littérature, les arts plastiques, la photographie, à la télévision. « Supposez qu’on devienne romancier en développant des faits divers, c’est supposer qu’on reconstitue un paysage de Corot en partant du plan de la rue. Baudelaire félicitait Goya d’avoir créé des "monstres viables". »

Mary McCarthy : Le Roman et les idées, traduit de l’anglais par Angélique Lévi (Fayard, 1988).

Pierre Michon : Le roi vient quand il veut, propos sur la littérature (Albin Michel, 2007).

Franco Moretti : Atlas du roman européen (1800-1900), traduit de l’italien par Jérôme Nicolas (Le Seuil, 2000).

Lakis Proguidis : « L’Atelier du roman est né d’un amour littéraire », entretien.

Alain Robbe-Grillet : Pour un nouveau roman (éditions de Minuit, 1963 ; rééd. Idées, 1970).

Christiane Rochefort : Journal pré-posthume possible, le journal tenu par la romancière pendant la rédaction de La Porte du fond.

Olivier Rolin : Le génie subtil du roman.

D. A. F. de Sade : « Idée sur les romans », préface aux Crimes de l’amour.

Nathalie Sarraute : L’Ère du soupçon (Gallimard, 1956 ; rééd. Folio essais, 1993).

Territoires de la littérature : dialogue entre Hélène Cixous et Cécile Wajsbrot.

Miguel de Unamuno : Comment se fait un roman [1927], traduit de l’espagnol par Bénédicte Vauthier et Michel Garcia (Allia, 2010). Du roman comme autobiographique quand on y parle non de soi mais des autres.

Mario Vargas Llosa : Lettres à un jeune romancier, traduit de l’espagnol par Albert Bensoussan (Gallimard, collection Arcades, 2000).

Cécile Wajsbrot : Pour la littérature (Zulma, 1999).

Virginia Woolf : Entre les livres, essai sur les littératures russe et anglo-américaine (Éditions de La Différence, 1990), Le Commun des lecteurs (L’Arche, 2004), Comment lire un livre (L’Arche, 2008), Des phrases ailées (Le Bruit du temps, 2015). Comment lire un livre ? Virginia Woolf explique au début de la conférence donnée en 1926 : « Le seul conseil, à vrai dire, qu’on puisse donner sur la lecture est de ne pas suivre de conseils, de se fier à son instinct, de faire usage de sa raison et de tirer ses propres conclusions. » À compléter par Une prose passionnée et autres essais (Boréal, 2005) et L’Art du roman (Le Seuil, 1962). Nombreux sont les textes de critique littéraire de Virginia Woolf à apparaître, disparaître et réapparaître dans les différents recueils, selon l’éditeur et le traducteur.

Et aussi…

Roland Barthes, La préparation du roman : lire En route vers le roman, essai de « critique pathétique » à propos de l’essai de Roland Barthes et des Journaux de bord de Jack Kerouac.

Cécile Wajsbrot et Dominique Dussidour.

3 juin 2014
T T+