My name is Parker

Voilà, c’est fini... Je viens d’achever ma résidence au Pôle Métiers du Livre de l’université Paris X, installé àSaint-Cloud. Mais plutôt que d’intituler ce petit mot d’au revoir par le titre d’une chanson du groupe Téléphone, dont la reformation a tout pour gâcher les fêtes de nos oreilles, du moins des miennes, j’ai préféré faire un clin d’œil aux étudiants du Master 2 qui m’ont offert un beau stylo Parker le mardi 15 décembre, lors de leur mini-salon du livre organisé dans les locaux de l’université. Dans le hall, près de la cafétéria, il y avait moins de livres qu’àla Foire de Francfort mais ceux-ci m’ont semblé mieux choisis, plus « Â qualitativement  », avec affection et engagement - « Â les libraires ont de super-pouvoirs  »Â (l’expression n’est pas de moi mais de leur T-Shirt) !
Avant de me taire, j’aimerais évoquer l’ambiance post vendredi 13 novembre àla fac. Lors d’un atelier d’écriture, j’avais demandé aux étudiants de proposer un compte-rendu du passage d’un écrivain chez Ruquier, texte àlire en public. Les lectures se multiplient, les analyses sont de bon niveau, drôles et perfides, quand vient le tour d’une jeune fille. Elle entame sa lecture, puis la voix et l’attitude se modifient, les larmes se mettent àcouler, le sens mue, les mots dévient de leur propos initial et se mettent àdire, en substance : « Â Qu’en a-t-on àfaire de la télé, des images de critiques et d’écrivains médiatiques, alors qu’on pourrait tout aussi bien prêter attention aux mots de ces milliers de gens qui ont écrit des choses simples et sincères sur les attentats, alors que c’est aux mots de ces gens qu’il faut faire attention aujourd’hui, pas aux livres qui n’en sont pas  ».
Chère étudiante, ta liberté t’honore.
Joyeux Noë l àtous !

18 décembre 2015
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