Pierre Drogi | Les huns (deux)
«
il y a deux races : celle des hommes et celle des assassins .
ou plutôt
non : il n’y a qu’une raceaux pensées d’araignéede derrière –douteuse –
hommes du souterraindémons de la perversitésortis soudain de leur fonddéfaits de leur gangue
â—
indescriptible raildu fleuveplein d’atomes de mouettesagités
une hydrographiehasardeusedessine
(des rus penchésdes sacs d’alluvions et de sable)
partout des asphodèles poireaux de chien
l’émiettement natifet vif
de vosges déposées
dans leur
sable
au lieu-dit Les DésertsDounia ne tue pas .
fougères naissantes
pas dépliées,gauches,malhabiles
â—
la femme de Praxias réduite aux yeux qu’on a guéris
front de marbre muré dans un pilastre
de grès
–mais où reste la bouche ?
du fond bleu des yeux de marbre
« lumièrelumièrechérie »
regarde –
« il n’y a qu’une race »
regardeon a tracé
une ligne
à la craie
comme je m’extrais–comme je passe à l’homme
»