Qui [m’]accompagne par Frank Smith

Qui m’accompagne, c’est ici.
Cela commence ainsi :

Il a dit : "Mais chaque nuit, pour accroître l’édifice, l’exhausser, l’étendre et l’embellir, je m’en vais furtivement quérir de grosses pierres sous les arbres, je les débarrasse de la terre, des racines, des insectes, des larves, des cocons qui résident dans leurs cavités, et chaque nuit je trouve des fondations à consolider, des entablements à réparer, des murailles à la crête de créneaux édentés, des dallages inégaux, des marches périlleuses pour le voyageur nocturne de chaque nuit."

Et se poursuit ainsi :



1. Je pense à toi, j’en suis quelque chose


2. Je pense à toi entre, in between


3. Je pense à toi, sans l’illusion que l’on pourrait jamais échapper au sujet


4. Je pense à toi, je ne fais pas comme si


5. Je pense à toi, après tout c’est avec toi que j’ai appris le français, que j’ai appris à manier une langue, je n’ai jamais vibré que de l’inquiétude de connaître une langue, que de partager une langue avec toi


6. Je pense à toi, alors que repus les vivants errent dans leurs usines, les gens qui sont dans l’objet, ils sont eux face à leur devenir

...
Il est noté to be continued en bas de page,
car c’est ainsi chaque jour, car chaque jour ce texte avance, témoin quotidien de ce qui se joue durant cette résidence réticulaire de Frank Smith, extension, expansion, de la question posée en nous par la phrase Je pense à toi.

2 juillet 2013
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