Sébastien Ecorce | CADENZA II | 2

W. Kentridge.

Première partie du texte voir ici



ça entre son jugement automatiquement àl’action sur l’arrière-plan la fondation une action nuisible encore sans existence, elle n’est pas encore un devenir fluent, l’aptitude de la chose inavouée àse transformer dans les fondus et poids du possible, l’action des signes dans l’animation et volition des caractères trempés, des bains identifiables, des entités exclues, le craquement des enveloppes, la durée des éclairages et des regards autour des mains dans le faisceau, chaque point du passage la pression sensible d’une figure déterminée une portion d’espace visuelle et tactile, la température le son l’odeur, encore et encore l’odeur est un acte d’avant le jugement, une boucle abstraite de certains visages inventoriés avant la décision, la dernière mise en place, le goà»t mâché des corps géométriques, une tournure d’esprit dans la pratique d’imputation du motif, les actions situées ne sont pas des actions proscrites ne sont pas des actions prescrites ne sont des actions intentionnées mais l’existence d’un désir sans raison, d’un désir insensé dans le livre creusé des motifs appropriés àces actions, dans le livre de l’exigence àfournir et dénoter des motifs non standardisés, la terminologie enchevêtrée sa propre vérité impropre, d’un type porté àson acte de transmettre le changement de sa revendication, ça entre automatiquement en ce qui dissimule sa motivation, son motif de motif écran ou de raison sociale, ça entre automatiquement car c’est un motif conforme un désir seulement, un désir seulement désir seulement maintenu encore dans ses propriétés, de ce qui ne peut dévier de cette action idéale, ça entre automatiquement àtenter de fuir des valeurs encore plus dévastatrices, ça entre automatiquement est un infiniment petit, un arrière-plan de base naturelle de ce qui dévie dès l’introduction de ça entre automatiquement, ça entre automatiquement et cela n’échappe pas aux principes de la relation et de la dénotation, cela n’échappe pas dans la fièvre de ça entre automatiquement,

un désir non seulement le désir serait un porteur non conforme, un porteur de contrastes un assembleur de forces brutes, pur prétexte ou impure petits animaux sous pages et cendres et voiles et scènes des volontés refusées des volontés typées privées de raison, l’infiniment petit en son oscillation, toute activité intercale entre le besoin de petit animal et l’action, l’infiniment petit édifie àson porteur ce qui fut trop élevé le cout qu’il en fut de payer ce trop élevé dans les lettres de motifs renforcées par elle, le fait que la forme sous page sous voile sous scène dure plus longtemps que le concept et de tout contenu conceptuel qui l’y fixe ,que le bégaiement d’une lettre dans sa catégorie est un paquet d’espace intrinsèque, un nouveau lexique des motifs, un pont au porteur ou tirage discret au désir insensé de laisser forme dans la langue et soumise au changement de nature de petit animal, enfant sujet au porteur des objets désignés par ce nom des conduites de genre et de fonctions, d’échapper une tendance àdes motifs par une sorte d’inertie ou àdes voies indirectes de corrections de ralentissements et de survivances animées autant qu’inanimées, scindées puis jouxtées de réminiscences épuisées presque d’approximation réglée àla perfection, dans le logiquement indépendant la forme pour la forme est une dénonciation adaptative de l’inexactitude, un abandon dans la forme et la postulation de ces fins une recherche dans les canons des types motifs et des genres de désir, d’infiniment petit dans la distinction des propriétés par connexions, classifications, opérateurs d’actions, àl’écrou du signe un passé mythique inventaire de la forme qui pèse sur toute loi de transformation de l’emprise de sa langue, sur toute loi de transformation du courant et passage sous page sous voile et sous scène, la main nue àmendier ses quelques lettres de motifs, ces motifs instables de l’infiniment petit, son bà»cher portable d’écrous noirs et de livre de chair creusée làdes interstices ou anfractuosités des chutes et marges où s’imbrique comme un vide un corps de trainées un corps de vanités et de paysages troués,

la chaîne des raisons transforme la relation des causalités nues, les opérations jamais neutres de la forme minimale, la matrice de chaque lettre près l’office du Bourreau, le corps dur avant contrôle, empreinte puis signal, le corps dur entre le voir et le lire, la charpente standard, le quartier géométrique, les degrés de scrutation et mesure des cuivres exécutés, les angles nets en tissus drapés, àne pouvoir totalement dépouiller le caractère àla pression de ces éléments contingents, àse construire presque artificiellement dans les progressives éliminations de traces de sa propre histoire et par toute rationalisation extrême de sa descendance, ces motifs instables, lettre de l’infiniment petit, dessiner l’axe est droit, verticale, horizontale, et les tracés sous page sous voile sous scène, làoù, disait-on encore, la rigueur n’exceptât pas la linéarité, les éléments courbes de liaison, ça entre automatiquement, par congé et libération des caractères, ça entre automatiquement par normalisation du signe, ça entre automatiquement par la confection des vieilles peaux, des fronts des raffinements et bordures des métamorphoses, des espaces plissés dans les mictions qui précèdent l’élégance des légions sans frontière sous page sous voile et sous scène, l’ange restauré des mains les vapeurs de quelque pénitence, ce fut l’art de la fugue en chacune des voix qu’elles creusèrent, ce fut l’art de la résurrection des formes mêmes réduites, chacun des trous qu’ils creusèrent àbalayer les matrices d’une stylisation neutre d’un rejet, àla justesse toujours l’infiniment petit l’éclat de la pièce, des mains qui dépassent enfouies dans l’état des rêves, des mains, des pages et des pages, des mains et des pages, des étaux dans la différence de positions, l’abandon progressive des voix des corrélations au cœur des propriétés cursives, le produit de la simplification comme invariant de l’identité de la production des formes, dans cet alphabet théorique, infiniment petit est une modulation et non un idéal-type, un processus de soustraction initiée àson centre recommence, ou cette épure qui tente de se rapprocher au plus juste sans cesse recommence et par soustraction, se rapproche se rapproche se, infiniment petit, se recommence, au plus juste de la simple fonction du signe, se rapproche se rapproche, selon la légende du déplacement, l’occulte au plus juste la forme sans la faire, disparaitre, d’une lettre àl’autre, la colonne d’air élastique, se rapproche se rapproche, le corps devrait, disait-on, se passer de la matière, et le texte de la typographie, se rapproche se rapproche, au plus juste, les masques et matrices ne se ressemblent, une ignorance butée soit, un tournant , un tournant vers ce qu’elle recèle d’étape et de sa tâche de soustraire, raboter, assembler tout équivalent cette colonne d’air, l’infiniment petit, la lettre de son déplacement, son alphabet d’infiniment petit, se rapproche, se rapproche, se, va plus loin, va, plus, loin, par soustractions successives, (…)

Sébastien Ecorce, neurobiologiste, enseignant chercheur àl’ICM, Salpêtrière, membre du comité d’éthique de l’Inserm. Textes publiés dans des revues papiers et numériques (Libr critique, Sitaudis, Nouveau recueil, Poezibao…), et l’éditeur Publie.net. (« Ligne  » avec M. Dujardin).

27 avril 2018
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