Leslie Kaplan / Le réel excède les mots

 

pour accompagner la publication des "Amants de Marie", une fête Leslie Kaplan sur remue.net, avec Translating is sexy, publié pour la première fois dans Action Poétique n° 133-134 (hiver 93-94) et et mis en scène par le théâtre des Lucioles en 1997 au TNP Gérard-Philippe de Saint-Denis -

dans le dossier Blanchot de remue.net : sur Maurice Blanchot, la contribution de Leslie Kaplan au colloque Blanchot de Beaubourg le 11 avril 2002 -

nota : le jeudi 4 décembre 2003, Leslie Kaplan à la Maison des Ecrivains

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Leslie Kaplan, liens, ressources, textes et entretiens

Leslie Kaplan : bibliographie complète sur le site de son éditeur POL fiche auteur 104

L'espérience du meurtre
1994 - Leslie Kaplan analyse via Bakhtine et Lacan le "Récit du Sous-Sol" de Dostoievski

Leslie Kaplan : du lien social, suivi de une forme particulière de pensée
deux textes de fond sur l'engagement, la réalité et l'écriture

Leslie Kaplan : les cafés parlés
une semaine sur deux, dans le Val de Nièvre, près d'Amiens, Leslie Kaplan est présente lors d'une discussion collective sur un thème choisi à l'avance

Le Psychanalyste en Folio
chronique de Ronald Klapka

Brooklyn bridge, ou : le retour du Pont de Brooklyn à la langue anglaise

Du sens de la littérature

février 2001 / Qui a peur de la fiction?
une intervention de Leslie Kaplan dans Libération
La fiction n'est pas seulement un droit, le droit de penser, c'est-à-dire : toutes les pensées sont possibles, on peut tout penser, rien n'est interdit à la pensée, c'est aussi un moyen, justement un moyen de penser...

Leslie Kaplan : la littérature et l'inhumain
un article paru dans Libération le 7 septembre 2000

On a souvent rendez-vous en haut de la rue.
C'est un carrefour hétéroclite, ouvert.

 

Au loin, un immeuble inachevé, une construction.
Les fenêtres sont dessinées, des trous.

 

La rue longe un hôpital, nom historique. Une cheminée rigide sort du fond.

 

Des femmes passent, très belles, avec leur veste sur les épaules. Je vois leur air étonné, leurs colliers en or.

 

Monde en fissures, ruines intérieures. Des palissades en bois. Derrière, c'est la production.

 

Il y a des choses que je sais. J'y pense.
Sur la terrasse une fillette, assise, semble boire du vin.

 

Il traverse la rue en balançant un sac, il danse un peu. Sa bouche est fermée autour de la cigarette.
Les femmes le regardent, sérieuses.

 

Il vient à côté de moi. Ses cheveux sont un peu longs dans le cou. Il s'assoit.

 

Il a le même air étonné, perméable. Il a remonté les manches de son blouson, je vois ses bras nus.

 

 

 Leslie Kaplan, extrait du Livre des Ciels, POL, 1984.