#14. Lituanie First Portrait - Éclair

juin 2012 / Boulogne-Billancourt /
troisième texte extrait de Lituanie first Portrait
(performance en cours) / la femme du grand jeu /
d’Eric Da Silva / à qui mieux mieux et comprenne
qui voudra / durée : 25’

Je suis la femme en
(réclame d’admiration)
soupir en
(dimanchée)
tendresse, la
(toile de fond)
femme
(à l’autre bout du salon)
que vous n’ap
(privoiserez)
percevez jamais. Je deviens par contra
(ctualité)
riété la femme ord
(ure)
inaire qui envoûte à force de
(remettre ça)
persuader. Je suis la femme indi
(viduelle)
fférente au v
(êtir ceux qui sont nus)
rai et au f
(in prêt pour les boulots de nuit)
aux. Le seul fait d’en p
(rendre conscience)
arler fait ri
(dicule)
re : si je croyais que le
(mal est dans le soi)
vivant se passe en p
(ar ci par là comme ça se trouve)
oursuites et en c
(oup de mains)
hangements de te
(tragramme)
rritoire sans f
(aire apparaître ce qui n’apparaît pas)
in. Je me dé
(couvre l’horreur des vieilles secousses)
livre de la cra
(que vulgaire)
inte que rien ne d
(oit apparaître)
ure. L’inst
(inct)
ant ne pré
(existe)
pare p
(lus)
as à l’
(éternité devant soi)
instant qui su
(rprise !)
it. J’ai peur des c
(oins derrière mon dos)
hocs et des s
(ûrement j’ai le droit de savoir)
ensations. Je le s
(i je retournais au lit ?)
ais toujours. Je sens les enn
(emis)
uis avant qu’ils se pr
(ennent les pieds dans le tapis)
écisent. La po
(ète)
rte s
(aigne)
’ouvre et
(à la bonne grâce de l’ogre)
le tigre bondit sur l
(a personne que j’aime)
e mouton. La vie à la ra
(reté)
pidité qui
(manque à la mienne)
n’est plus de chanter mais de faire appar
(té dans le paysage)
aître ce qui ne
(chante)
danse pas parce que l’in
(itiative revient à qui sait l’apprendre)
ertie du matin fait que j’ignore p
(as l’ébauche d’un sourire)
rès de qui je
(ne réussit pas à enfiler mes chaussures)
me suis end
(iscours)
ormie le so
(uffle moqueur)
ir. Je suis la femme qui n’arrive pas à
(mentir)
dormir parce qu’elle
(mouille)
fouille, dé
(sire)
terre les re
(voltes)
stes que d
(emande le peuple)
’autres femmes ont a
(tteint le but)
bandonné dans le s
(ens des réalités)
able. Je suis la femme faite de r
(ien ne me fait obstacle)
este et de d
(ouble rapports)
ébris s
(
ans le vouloir)
ublimes. Aujourd’hui on
(me force d’aimer des choses que je ne veux pas)
ne peux pas m’en v
(aldinguer une fois de plus)
vouloir. J
(e m’enracine comme une folle)
adis une princesse et a
(part moi rien d’autre à offrir)
ujourd’hui une or
(dure)
pheline et je ne peux pas vi
(eille dégueulasse)
vre le moment présent avec le moment à v
(oler)
enir. Je suis la femme qui en rajoute si
(je succombe)
non elle n
(avance à rien)
e parvient pas à
(u naturel)
écouter le
(masque)
tragique qu
(’elle se pose)
i la prête à s
(e craqueler)
uccomber aux
(sentiments de vieillissement qui se développe partout en vous)
heurts des s
(e qu’on appelle le sex-appeal)
ituations et on s
(’oblige à être sexy)
e jette sur
(moi)
elle pour l
(’essayer)
a mettre en p
(uisque les personnes qu’on désire changent sans cesse)
ièces littéralement. Je suis la femme qui à l’air
(facile)
innocent, c’est que mon
(esprit agile)
air de
(hanché)
vergondé dans les moments
(d’écouter ce que je vais dire)
compliqués inspire l
(e moins qu’on puisse dire)
a pitié et
(Dieu sait que j’ai ce mot en horreur)
non l’amour. Mais je suis la femme qui ne
(s’acharne à trouver le quotidien qu’en dessous d’elle-même)
craint pas le r
(ésultat c’est que je fais vulgaire)
idicule, j’ai trop les sens d
(u romanesque)
es réalités. Je suis la femme t
(ais-toi quand je parle)
roublée, je s
(ouris)
urvis à
(prendre la pose)
éviter les pires d
(ites-moi comment vous vous appelez)
ésillusions. Mais je me r
(habille)
elève, je me tr
(ompe d’adversaire)
ansforme, les pro
(messes)
jectiles s
(e qu’il y a de plus difficile à dire)
…˜émoussent co
(mme si j’étais seule devant ma glace)
ntre la c
(élébrité)
uirasse de mon co
(eur)
rps
(jamais inerte)
musclé. Je suis la femme
(le théâtre et rien d’autre)
qui pousse des cris et
(un essaim de question)
s’arrête net. De là aussi, cette autre manière de
(se faire jour)
voir p
(areille à un animal)
asser mes jours et mes h
(aines)
eures comme p
(èsent)
assent les
(hommes sur moi)
paysages. Je ne
(lis jamais ce que je vais dire)
comprends rien aux
(messages)
belles ph
(oto de cuisses)
rases. Je suis la femme c’est à
(ctrice de genre)
dire un se
(qu’on cache et qui se cache)
xe, celle à qu
(i revient l’art érotique)
oi on ne p
(arle pas)
ense pas et celle qu
(i dit)
…˜on pense ne p
(ar quelque contrainte impérieuse)
as penser. Je suis la femme qui n’a pas su
(la différence entre celui qui parle et ce dont il parle)
comprendre que grandir
(n’est pas du côté de celui qui parle)
était en
(revanche du côté de celui qui interroge et n’est pas censé savoir)
filer des mots les
(difficiles réponses du sexe)
uns sur des
(initiations au plaisir)
autres. Je suis la femme au plus
(pressé)
loin avec ces ver
(tiges)
ités a
(joutées)
vouées, la femme s
(orcière)
avante au p
(ression de la solitude)
laisir avec sa t
(ransmission du secret)
echnique et ses m
(ensonges étincelants)
ystères. Je suis la femme ar
(tiste)
chive sans t
(rop forte poitrine)
race, la femme qu
(elle peut bien être la cause de cette inégalité)
i n’a pas d’autre t
(raîtrise)
itre que celui de n’être pas un ho
(rrible cauchemar)
mme. Je suis la femme qui reprend sou
(s les pavés la plage)
ffle, je suis l’ex
(quise)
trême, j
(e le jure)
amais p
(erdre confiance)
ire que les ho
(rreurs qui ont toujours la parole)
mmes. Je suis la femme en co
(nscience)
lère qui veut être la plus grande c
(ontre réforme)
omédienne d
(es plaisirs défendus)
u monde. Je suis la femme qui s
(ort du tapis sous lequel elle a toujours vécue)
era arrivée qu
(el nombre de coups j’ai dû tirer)
and être
(cause toujours tu m’intéresses)
une femme ne v
(arie pas au long de l’existence)
oudra plus dire, ex
(torquer)
ercer une f
(atalité)
onction pr
(édestinée)
otégée, pensais-je en
(ouvrant)
fermant ma p
(rison)
orte ce ma
(sculin)
tin. Il faut bien m’a
(pprivoiser)
rracher de f
(aire ce que bon me semble)
orce puisque j
(usqu’à la moindre goutte)
e me
(renifle)
cache. Je suis la femme p
(erplexe)
rétexte qui envoie p
(ar milier)
romener toute pr
(ésomption d’innocence)
udence, je suis la femme qui aime se je
(ne me serai jamais cru capable)
ter sur la foule. Voilà un cliché que j’
(en ai plus que marre)
adore. C’en est
(trop)
pas du jeu eu eu eu eu eu eu eu eu eu …. Je suis la femme des ex
(hibitions)
citations ext
(rêmes)
ernes, ext
(érieures)
raverties, elles ne sont pas
(en étage)
à moi, comme la vôtre est
(en bas âge)
à vous. Elles m’e
(mbrasent par en dedans)
clairent la nuit et je peux
(mourir en les serrant dans mes bras)
pas me r
(alentir)
etenir, rien ni
(quelqu’un)
personne peut me r
(endre à pied où bon me semble)
etenir. Je suis la femme en p
(lus tôt que prévu)
ratique in
(téressée par le cinéma)
capable d’é
(pouser celui qui me commande)
crire une pièce de Sha
(que chose en son temps)
kespeare. Je suis la femme qui ne sait pas
(sur quel pied danser)
de quoi vivre, jusqu’au jour où j’aurais
(lâché un peu de lest)
fait un m
(alheur)
eilleur mariage a
(part ça rien de nouveau sous le soleil)
fin de ne pas perdre l’avant
(ure)
age. L’avant
(age)
ure qu
(el bon vent ?)
…˜est-ce que c’est ? Je n’ai jamais su
(m’en servir)
ce que c’était ni à
(foutre)
quoi on p
(erdait son tempo)
ouvait s’en
(tabou)
saisir, si bien que je n
(…˜aurais rien)
e r
(éclame)
isque p
(lus rien du coup)
as de la
(gagner)
perdre parce que je ne me l’aut
(re sexe de moi-même)
orise pas.

2 juillet 2012
T T+