Anthony Poiraudeau | L’escalier
C’était la notion du temps qui peut-être manquait le plus, celle du moins dont on éprouvait le plus souvent consciemment le manque. En guise de repère quant au passage des heures, depuis que nous étions au-dessus de la mer de nuages, il restait la lumière du jour qui venait à nous par les fenêtres, son absence la nuit, et si l’on voulait davantage prêter attention, les clartés spécifiques de la lumière du petit matin, de celle de la matinée, du milieu de la journée, de l’après-midi et de la fin du jour. Rien de plus précis. Mais ce n’était pas tant la connaissance approximative du passage des heures qui manquait le plus, c’était bien la notion elle-même de temps qui s’était évaporée, ou qui plutôt s’était réduite à un mouvement perpétuel marquant obstinément des cercles rapides. Rien d’autre, pas d’idée de début ni de fin, de repos ou d’accident - ni futur ni passé. Une perpétuité de présent fiévreux. Au début, nous avions décidé de compter les étages que nous gravissions pour ne pas nous laisser aller à la transe engourdie et conserver nos repères mentaux habituels. Ce décompte était une possibilité de mesure approximative de la durée, et nous aurions ainsi pu décider de faire une pause tous les cent étages, ou tous les cinquante. Le maintien de ce type de repère aurait certainement été utile d’une façon plus tactique aussi, il nous aurait permis de savoir si nous avions assez gravi cet escalier pour la journée, s’il était temps, s’il était judicieux de franchir cette porte sur la gauche du palier pour entrer dans la petite chambre et s’allonger sur les matelas qui en jonchaient le sol, ou s’il était préférable de laisser passer encore quelques unes de ces portes avant de s’arrêter. À quelle fréquence ces portes nous venaient-elles ? Tous les cent étages ? Tous les deux-cents ? Sans régularité peut-être. La confusion avait progressivement gagné nos esprits même si nous avions lutté pour lui faire un rempart. La répétition toujours identique, toujours identique, toujours identique, toujours identique, toujours identique des étages, des marches, des paliers, des murs et fenêtres de la cage d’escalier nous avait plongés dans l’hébétude et l’étourdissement.
Après une nuit étonnamment reposante, nous nous réveillâmes frais et soudainement lucides. Sans nous concerter, nous prîmes notre temps pour nous préparer et pour manger (ce jour-ci manger et non simplement ingérer) les vivres dont nous fîmes un petit-déjeuner. Ce matin - car nous nous souciâmes de constater par la fenêtre que le soleil et la lumière s’étalant jusqu’à la mer de nuages si bas sous nous-mêmes étaient bien ceux du matin -, nous plaisantâmes même légèrement et conversâmes au sujet de vieux souvenirs agréables. Doucement, sans aucun empressement, nous convînmes tranquillement de paresser dans cette petite chambre tant que l’envie nous y tiendrait, de rester paisiblement sur les matelas au sol, à parler et peut-être à rire si le rire venait, plutôt que de reprendre aussitôt après le petit-déjeuner l’ascension perpétuelle des escaliers toujours pareils à eux-mêmes. La bonne humeur nous fit décréter que c’était l’anniversaire de l’un d’entre nous et qu’il nous fallait le fêter. Il nous faudrait reprendre l’ascension bientôt, mais nous considérâmes qu’il serait de toute façon bien profitable d’apprécier ce très surprenant moment de lucidité, de fraîcheur et de plaisir partagé, plutôt que de le chasser en allant de suite faire avaler à nos pas des marches par milliers et des paliers par centaines. Nous nous sentirions mieux ensuite pour poursuivre. Nous avions dans la chambre de quoi préparer plusieurs repas et comptions y prendre un ou deux autres avant de repartir, peut-être à la tombée de la nuit, après dîner. Les escaliers étaient éclairés, rien n’empêchait une ascension nocturne, qui nous changerait, puisque nous avions retrouvé la notion du temps.
C’est effectivement peu avant la tombée de la nuit que nous reprîmes notre ascension, comme nous en avions progressivement envisagé la possibilité pendant cette journée de tranquillité. Nous étions frais, comme soulagés même si notre situation était la même que la veille et les jours précédents, toujours ces marches par dizaines de milliers, ces paliers par centaines et ces petites chambres pour reposer nos corps. Mais nous avions ce soir la lucidité en plus, et la notion du temps. C’est cette accessibilité mentale du temps, et donc de l’idée même d’inédit, qui acheva de nous convaincre quant à une ascension nocturne que nous n’avions jamais pratiquée en claire connaissance de cause. Nous marchâmes donc dans l’escalier à la lumière des ampoules électriques, disposées sur chaque palier derrière une applique en verre dépoli, sans nous presser et en parlant un peu. Nos paroles résonnaient dans la cage. Nous faisions quelques pauses où nous parlâmes encore, notre lucidité et le souci du plaisir nous étaient toujours disponibles. Nous regardâmes un temps les étoiles par une fenêtre que nous ouvrîmes, elles étaient nombreuses et nettes dans le ciel de la nuit claire. Il n’y avait pas de vent, il ne faisait pas froid, et nous nous en étonnâmes. Nous avions certainement eu maintes occasions de le constater auparavant, mais n’y avions jamais songé. Si haut, et presque aucun vent ni de froid particulier. Nous poursuivîmes l’ascension jusqu’à l’aurore, et lorsque le jour se fît, l’un de nous remarqua de paisibles nuages au-dessus de nous, dans le bleu du ciel que nous voyions par les fenêtres de la cage d’escalier. Nous étions au-dessus de tout nuage depuis plusieurs semaines, à supposer que nous ayons pu constater l’écoulement de semaines, au-dessus de tout nuage depuis très longtemps. Baissant les yeux, nous vîmes avec stupeur le sol qui n’avait cessé d’être hors de nos regards, trop lointain. Le sol était redevenu proche de nous alors que nous n’avions fait que monter. Nous serions-nous trompés à un moment, alors lointain désormais, descendant au lieu de gravir ?
Nous décidâmes de prendre du repos dès que possible, nous en avions besoin après toute une nuit de marche dans les escaliers. Il nous fallait alors d’autant plus de fraîcheur que nous ne savions plus bien si nous montions où descendions. Il nous avait semblé à tous, de façon parfaitement évidente, que nous n’avions cessé de monter, cependant nous venions de nous rapprocher du sol dont nous étions pourtant trop lointains auparavant pour qu’il soit visible. Nous nous arrêtâmes donc pour manger et dormir au premier palier que nous rejoignîmes qui fût pourvu d’une chambre, il s’en trouva un à peine quelques étages plus haut, ou peut-être plus bas, nous ne savions plus. Le repas et les quelques heures de sommeil furent réparateurs, nous nous réveillâmes au beau milieu de la journée assurément, à en croire la lumière à l’extérieur. Le sol était toujours visible. Il nous semblait incroyable que nous ayons pu descendre l’escalier sans nous en rendre compte, nous étions très contrariés en pensant que cette grossière erreur nous avait déjà fait perdre beaucoup de temps, et qu’elle nous en ferait perdre encore pour revenir sur nos pas. Malgré le repos, nous étions sans certitude quant au haut et au bas. Nous prîmes une boîte de conserve dans le garde-manger de la chambre et la fîmes rouler dans la cage d’escalier, elle descendrait immanquablement et il nous suffirait alors, pour être sûrs de monter, de nous diriger dans la direction opposée à celle qu’elle indiquerait. La boîte descendit, il nous sembla que le sens de sa chute nous confirmait que nous ne descendions pas avant le repos. Nous renonçâmes à comprendre et montâmes, la boîte de conserve dans un de nos sacs afin de renouveler ultérieurement l’expérience. Nous priâmes quatre fois la boîte de conserve de nous indiquer la direction, elle conforta quatre fois le sens de notre marche. Nous regardâmes régulièrement par les fenêtres, et vîmes le sol toujours plus proche. Nous avions renoncé à comprendre et continuâmes la marche dont nous étions persuadés qu’elle était bel et bien une ascension. Quand nous vîmes le sol quelques mètres plus bas seulement, nous montâmes quelques dizaines de marches encore et arrivâmes à une porte ouverte sur l’extérieur de la cage d’escalier. En l’empruntant, nous nous trouvâmes sur le trottoir d’un carrefour de ville. Elle ne nous était pas familière.
Passés quelques instants de surprise et d’appréhension, et après avoir très minutieusement observé la porte et le bâtiment dont nous venions de sortir, afin de le retrouver sans difficulté, nous nous aventurâmes prudemment dans les quelques rues autour de notre point d’arrivée. Nous regardâmes souvent derrière nous pour faciliter notre retour, et nos regards étaient aimantés par l’interminable et très fine colonne dans laquelle était logée la cage d’escalier par laquelle nous étions montés, ou descendus peut-être, jusqu’ici. Les rues que nous arpentâmes étaient celles d’un centre-ville animé, leur allure était ordinaire et elles se croisaient à la perpendiculaire. Par leurs perspectives rectilignes, des gratte-ciels se laissaient voir. Il y avait aussi une multitude de colonnes similaires à celle dont nous venions de sortir, elles formaient comme des stries verticales sur le bleu du ciel. Notre idée était de commencer par comprendre où nous étions, et de remonter - ou de redescendre - quand nous le voudrions par la cage d’escalier jusqu’à la première pièce de repos que nous y trouverions, qui contiendrait comme toutes les autres de quoi nous nourrir, et de quoi dormir. Si la ville nous était inconnue, elle n’en était pas moins peuplée d’une masse d’éléments familiers. Les passants y parlaient anglais, bien qu’avec un accent étrange. Les enseignes et les panneaux indicateurs portaient des mots et des formules en anglais, leur aspect était commun. Des voitures, des camions, des autobus, des motos et des vélos de modèles inconnus roulaient dans les rues. Nous aurions pu entrer dans un des bars ou dans un des restaurants pour nous y asseoir et nous y restaurer, mais nous n’avions pas de monnaie, et d’ailleurs nous ignorions quelle était ici la monnaie en vigueur. Les cartes de tarifs affichées en vitrines des boutiques et restaurants indiquaient des nombres à virgule suivis des trois lettres YDs. Enfin, nous nous approchâmes d’un vieil homme paisible, assis sur un banc, pour lui demander où nous nous trouvions. Vous-êtes à Youngstown, messieurs, nous répondit-il avec affabilité. Youngstown Ohio ?, demanda l’un d’entre nous. Pas que je sache, nous fit le vieil homme, ici c’est Youngstown tout court, mais je me souviens que certains, autrefois, disaient Youngstown Youngstown.
Après une nuit étonnamment reposante, nous nous réveillâmes frais et soudainement lucides. Sans nous concerter, nous prîmes notre temps pour nous préparer et pour manger (ce jour-ci manger et non simplement ingérer) les vivres dont nous fîmes un petit-déjeuner. Ce matin - car nous nous souciâmes de constater par la fenêtre que le soleil et la lumière s’étalant jusqu’à la mer de nuages si bas sous nous-mêmes étaient bien ceux du matin -, nous plaisantâmes même légèrement et conversâmes au sujet de vieux souvenirs agréables. Doucement, sans aucun empressement, nous convînmes tranquillement de paresser dans cette petite chambre tant que l’envie nous y tiendrait, de rester paisiblement sur les matelas au sol, à parler et peut-être à rire si le rire venait, plutôt que de reprendre aussitôt après le petit-déjeuner l’ascension perpétuelle des escaliers toujours pareils à eux-mêmes. La bonne humeur nous fit décréter que c’était l’anniversaire de l’un d’entre nous et qu’il nous fallait le fêter. Il nous faudrait reprendre l’ascension bientôt, mais nous considérâmes qu’il serait de toute façon bien profitable d’apprécier ce très surprenant moment de lucidité, de fraîcheur et de plaisir partagé, plutôt que de le chasser en allant de suite faire avaler à nos pas des marches par milliers et des paliers par centaines. Nous nous sentirions mieux ensuite pour poursuivre. Nous avions dans la chambre de quoi préparer plusieurs repas et comptions y prendre un ou deux autres avant de repartir, peut-être à la tombée de la nuit, après dîner. Les escaliers étaient éclairés, rien n’empêchait une ascension nocturne, qui nous changerait, puisque nous avions retrouvé la notion du temps.
C’est effectivement peu avant la tombée de la nuit que nous reprîmes notre ascension, comme nous en avions progressivement envisagé la possibilité pendant cette journée de tranquillité. Nous étions frais, comme soulagés même si notre situation était la même que la veille et les jours précédents, toujours ces marches par dizaines de milliers, ces paliers par centaines et ces petites chambres pour reposer nos corps. Mais nous avions ce soir la lucidité en plus, et la notion du temps. C’est cette accessibilité mentale du temps, et donc de l’idée même d’inédit, qui acheva de nous convaincre quant à une ascension nocturne que nous n’avions jamais pratiquée en claire connaissance de cause. Nous marchâmes donc dans l’escalier à la lumière des ampoules électriques, disposées sur chaque palier derrière une applique en verre dépoli, sans nous presser et en parlant un peu. Nos paroles résonnaient dans la cage. Nous faisions quelques pauses où nous parlâmes encore, notre lucidité et le souci du plaisir nous étaient toujours disponibles. Nous regardâmes un temps les étoiles par une fenêtre que nous ouvrîmes, elles étaient nombreuses et nettes dans le ciel de la nuit claire. Il n’y avait pas de vent, il ne faisait pas froid, et nous nous en étonnâmes. Nous avions certainement eu maintes occasions de le constater auparavant, mais n’y avions jamais songé. Si haut, et presque aucun vent ni de froid particulier. Nous poursuivîmes l’ascension jusqu’à l’aurore, et lorsque le jour se fît, l’un de nous remarqua de paisibles nuages au-dessus de nous, dans le bleu du ciel que nous voyions par les fenêtres de la cage d’escalier. Nous étions au-dessus de tout nuage depuis plusieurs semaines, à supposer que nous ayons pu constater l’écoulement de semaines, au-dessus de tout nuage depuis très longtemps. Baissant les yeux, nous vîmes avec stupeur le sol qui n’avait cessé d’être hors de nos regards, trop lointain. Le sol était redevenu proche de nous alors que nous n’avions fait que monter. Nous serions-nous trompés à un moment, alors lointain désormais, descendant au lieu de gravir ?
Nous décidâmes de prendre du repos dès que possible, nous en avions besoin après toute une nuit de marche dans les escaliers. Il nous fallait alors d’autant plus de fraîcheur que nous ne savions plus bien si nous montions où descendions. Il nous avait semblé à tous, de façon parfaitement évidente, que nous n’avions cessé de monter, cependant nous venions de nous rapprocher du sol dont nous étions pourtant trop lointains auparavant pour qu’il soit visible. Nous nous arrêtâmes donc pour manger et dormir au premier palier que nous rejoignîmes qui fût pourvu d’une chambre, il s’en trouva un à peine quelques étages plus haut, ou peut-être plus bas, nous ne savions plus. Le repas et les quelques heures de sommeil furent réparateurs, nous nous réveillâmes au beau milieu de la journée assurément, à en croire la lumière à l’extérieur. Le sol était toujours visible. Il nous semblait incroyable que nous ayons pu descendre l’escalier sans nous en rendre compte, nous étions très contrariés en pensant que cette grossière erreur nous avait déjà fait perdre beaucoup de temps, et qu’elle nous en ferait perdre encore pour revenir sur nos pas. Malgré le repos, nous étions sans certitude quant au haut et au bas. Nous prîmes une boîte de conserve dans le garde-manger de la chambre et la fîmes rouler dans la cage d’escalier, elle descendrait immanquablement et il nous suffirait alors, pour être sûrs de monter, de nous diriger dans la direction opposée à celle qu’elle indiquerait. La boîte descendit, il nous sembla que le sens de sa chute nous confirmait que nous ne descendions pas avant le repos. Nous renonçâmes à comprendre et montâmes, la boîte de conserve dans un de nos sacs afin de renouveler ultérieurement l’expérience. Nous priâmes quatre fois la boîte de conserve de nous indiquer la direction, elle conforta quatre fois le sens de notre marche. Nous regardâmes régulièrement par les fenêtres, et vîmes le sol toujours plus proche. Nous avions renoncé à comprendre et continuâmes la marche dont nous étions persuadés qu’elle était bel et bien une ascension. Quand nous vîmes le sol quelques mètres plus bas seulement, nous montâmes quelques dizaines de marches encore et arrivâmes à une porte ouverte sur l’extérieur de la cage d’escalier. En l’empruntant, nous nous trouvâmes sur le trottoir d’un carrefour de ville. Elle ne nous était pas familière.
Passés quelques instants de surprise et d’appréhension, et après avoir très minutieusement observé la porte et le bâtiment dont nous venions de sortir, afin de le retrouver sans difficulté, nous nous aventurâmes prudemment dans les quelques rues autour de notre point d’arrivée. Nous regardâmes souvent derrière nous pour faciliter notre retour, et nos regards étaient aimantés par l’interminable et très fine colonne dans laquelle était logée la cage d’escalier par laquelle nous étions montés, ou descendus peut-être, jusqu’ici. Les rues que nous arpentâmes étaient celles d’un centre-ville animé, leur allure était ordinaire et elles se croisaient à la perpendiculaire. Par leurs perspectives rectilignes, des gratte-ciels se laissaient voir. Il y avait aussi une multitude de colonnes similaires à celle dont nous venions de sortir, elles formaient comme des stries verticales sur le bleu du ciel. Notre idée était de commencer par comprendre où nous étions, et de remonter - ou de redescendre - quand nous le voudrions par la cage d’escalier jusqu’à la première pièce de repos que nous y trouverions, qui contiendrait comme toutes les autres de quoi nous nourrir, et de quoi dormir. Si la ville nous était inconnue, elle n’en était pas moins peuplée d’une masse d’éléments familiers. Les passants y parlaient anglais, bien qu’avec un accent étrange. Les enseignes et les panneaux indicateurs portaient des mots et des formules en anglais, leur aspect était commun. Des voitures, des camions, des autobus, des motos et des vélos de modèles inconnus roulaient dans les rues. Nous aurions pu entrer dans un des bars ou dans un des restaurants pour nous y asseoir et nous y restaurer, mais nous n’avions pas de monnaie, et d’ailleurs nous ignorions quelle était ici la monnaie en vigueur. Les cartes de tarifs affichées en vitrines des boutiques et restaurants indiquaient des nombres à virgule suivis des trois lettres YDs. Enfin, nous nous approchâmes d’un vieil homme paisible, assis sur un banc, pour lui demander où nous nous trouvions. Vous-êtes à Youngstown, messieurs, nous répondit-il avec affabilité. Youngstown Ohio ?, demanda l’un d’entre nous. Pas que je sache, nous fit le vieil homme, ici c’est Youngstown tout court, mais je me souviens que certains, autrefois, disaient Youngstown Youngstown.
Anthony Poiraudeau
Anthony Poiraudeau est auteur.
Son blog, Futiles et graves. Il administre également le blog collectif le convoi des glossolales.
Ce texte fait partie d’un ensemble en cours, intitulé Aperçus du Continent retiré, dont il lira une partie lors de La nuit remue 5.
17 juin 2011