POL / 1 - rectification POL / 2 - la protestation de POL POL / 3 - parce que POL proteste toujours POL / 3 bis - qu'il le pourrait même
après ses propres auteurs POL / 4 - mais publie quand même POL / 5 - et nous dérange (pour le
moins) POL / 6 - pourtant on lit quand même avant de vous laisser lire Atiq Rahimi, je tenais à redire que,
si effectivement je signe personnellement ce bulletin-ci, ce que vous
transmet remue.net résulte d'un travail d'équipe, animé
par un collectif de travail ouvert à vos critiques et suggestions
- d'autre part, que remue.net association a justement pour but de souder
et approfondir ce travail collectif, et qu'il a besoin de soutien - PS : j'ai fait suivre hier soir un message émanant d'écrivains
palestiniens, qui m'a valu aujourd'hui de nombreuses réactions,
exprimées avec densité - je reste convaincu que remue.net
doit plus que jamais veiller à rester un site exclusivement littérature
- cela n'empêche évidemment pas nos prises de position citoyennes
- mais s'il m'a semblé important de transmettre ce message, et
vos réactions m'en confirment le bien fondé, je ne crois
pas que remue.net soit le lieu approprié pour ce débat -
Atiq Rahimi: Silences et blessures Trouver les mots exacts pour aborder la question de la mort représente
une des principales difficultés rencontrées par le grand
père dans Terre et cendres. Le seul survivant du village décimé est un jeune enfant
devenu sourd à cause du bruit des bombes qui ont anéanti
son village. Alors que son grand-père le ramène à
son père, le garçonnet s'interroge à savoir pourquoi
il est toujours en vie alors qu'il a encore sa voix. Particulièrement
bouleversant, ce passage suscite un grand questionnement à propos
de l'interprétation que l'on peut donner à cette "
voix " et à cette " vie "
"La loi de la guerre est la loi du sacrifice. Ou le sang est
sur ta gorge, ou le sang est sur tes mains." Une autre phrase extraordinairement
forte de votre livre qui signifie peut-être que, en regard des dix
années de souffrance causée par la guerre contre les Soviétiques
et non en regard avec les événements récents, on
a oublié les horreurs et les souffrances qu'ont subies dans le
passé les Afghans. Terre et cendres accorde beaucoup d'importance aux rêves et
aux racines de la tradition orale. Vous êtes fasciné par
cela? Votre récit parle des oubliés, ceux qui ont été
écartés par le conflit, qui ne sont pas à l'avant-plan.
Si l'on place le roman dans le contexte de la guerre en Afghanistan, votre
roman ne peut-il pas ressembler à un plaidoyer pour l'humain avec
un grand H? au 9 avril 2002, le bulletin remue.net est transmis à 718 abonnés |