Gare Maritime 2003 la publication annuelle de la Maison de
la Poésie de Nantes
L'édition 2003 de "Gare maritime", publiée par
la Maison de la Poésie de Nantes, est réellement exceptionnelle
par la densité et la qualité de son sommaire, autant que par la
recherche graphique – un CD propose à la fin la voix même des auteurs
– parce que le site remue.net ne se veut pas instance
critique, mais lieu d'échange sur comment on s'y prend et pourquoi,
comment cela résonne avec la démarche de chacun, nous avons insisté
auprès de Bernard Bretonnière (dont nous avons récemment accueilli
"portrait de l'artiste
en invité pas facile") pour qu'il introduise
ici la revue - dans une grande ville de province, les écrivains,
poètes
qui
vivent
là,
en bonne
harmonie
avec une libraire, des médiathèques ou lieux d'expérimentation,
réfléchissent et oeuvrent ensemble à ce que la poésie circule dans
la ville, quelle que soit l'exigence solitaire de leurs travaux
personnels: en ce sens-là, ce qui se pratique à Nantes n'est pas
forcément isolé... FB
une présentation de la démarche, par Bernard Bretonnière
Pour répondre aux questions lancées
en vrac par François Bon, lequel parle du « très
beau Gare Maritime »... « quel beau bouquin »... « Et
contenu à la hauteur » (sic, sic, sic), c’est
Bernard Bretonnière qui s’y colle.
–
Pourquoi vous faites ça ?
–
Nous faisons une revue annuelle, et nous tentons de la faire belle,
pour dresser le bilan des activités menées pendant
l’année par la Maison de la Poésie de Nantes ;
c’est une mise en mémoire, une mise en bouteille (puisque
Daniel Biga, notre président et directeur de la publication,
parle dans son édito 2003 de « curieux crus »),
une capture (captation ?) de l’éphémère,
du toujours-trop-court-trop-vite-passé. Pour ne pas oublier,
pour que ça circule et pour en faire profiter ceux
qui ont manqué nos rendez-vous « live ».
–
Qui fait quoi ?
–
Pour commencer, le Centre National du Livre nous offre son concours.
Magali Brazil, permanente de la Maison, assure la collecte des
textes, le secrétariat de rédaction, la maquette,
la mise en page, le suivi technique et la diffusion, rien que ça.
Patricia Chapeau, seconde permanente, s’occupe de l’administratif,
de la comptabilité, des abonnements et des services de presse.
–
Comment ça se passe ?
– Ça se passe bien. Nous nous répartissons, entre membres
du C.A. (Conseil d’Administration ou Conseil Artistique,
au choix, soit la petite équipe animatrice de la Maison)
et proches des invités, la présentation des auteurs
par affinités. Celui qui présente oralement tel poète
au moment de la lecture reprendra ou adaptera son intervention
par écrit pour Gare Maritime. Par exemple, en ce qui concerne
la nuit de la poésie organisée au café-jazz
Pannonica de Nantes le 12 octobre 2002, John Ashbery est présenté par
son traducteur Olivier Brossard, ça allait de soi. Florence
Pazzotu et Sandra Moussempès par Jean-Pascal Dubost parce
qu’elles appartiennent à son Anthologie incomplète
et permanente et subjective et portative de jeunes poètes
français et qu’il les considère comme « des
voix nouvelles déjà importantes ». Jacques
Roubaud par Christian Bulting, parce que ce dernier a une bonne
connaissance de l’œuvre. Jacques Rebotier par Bernard
Bretonnière parce qu’ils sont nés la même
année et qu’ils sont tous deux adeptes des énumérations
et des questions. Mohamed el Amraoui par Bernard Bretonnière
parce qu’ils s’étaient entendus comme larrons
en foire, sous le haut parrainage de Roger Lahu, lors des marchés
de la poésie de Rochefort-sur-Loire en 2001 et 2002. Après
chaque présentation la revue publie un texte de l’invité,
le plus souvent inédit.
–
Quels autres poètes figurent au sommaire de ce dernier numéro ?
–
Charles Kenneth Williams, Gérard Noiret, Odile Caradec,
Sabine Macher, Jean-Pierre Siméon, Jean-Pierre Georges,
André Velter, Jean-Claude Pirotte, François Boddaert,
Jean-Paul Klée, Bo Carpelan, Michelle Grangaud, Monchoachi,
Petr Král, James Sacré, Isabelle Zribi, Pascal Boulanger
et Dominique Poncet qui ont donc tous été les invités
de la Maison.
–
Et dans le prochain ?
–
Les poètes qui figureront dans le numéro 2004 seront
les poètes invités au cours de l’année
2003. Nous sommes en train de boucler la programmation et ne pouvons
donc annoncer que les poètes qui sont déjà venus :
Geoffrey O’Brien, Marcel Migozzi, Philippe Longchamp, Jean-Marie
Barnaud, Giuseppe Conte, Gilles Ortlieb, Paul de Roux, Guy Bellay ;
un hommage a été rendu à Sainte-Croix-Loyseau,
présenté par Eric Dussert et lu par Valérie
Rouzeau. La nuit de la poésie sera transformée, cette
année, le 11 octobre, en Midi-Mi-nuit poésie. – Qu’est-ce
qui relie ces poètes que vous invitez ?
–
Dans l’éditorial du numéro 2002, Daniel Biga
posait la question et y répondait : « Qu’est-ce
qui relie, dans leur grande diversité, nos invités
entre eux ? Sinon un engagement véritable dans l’écriture
de création d’aujourd’hui et ce dans une « réelle
présence » (G. Steiner) au monde. »
–
Pourquoi des photos des poètes lisant ?
–
Parce que nous possédons, à Nantes, un spécimen
rare, excellent photographe et passionné de poésie,
en la personne de Phil Journé : autant en profiter
et en faire profiter.
–
Pourquoi un CD ?
La dimension orale de la poésie ne compte-t-elle pas au
moins autant que sa dimension écrite ? Le CD, trace
d’une lecture, un jour, à Nantes, offre au lecteur
la voix du poète. Comme on dit en anglais : « Straight
from the horse’s mouth » (directement de la bouche
du cheval).
–
Combien ça coûte ?
15 euros pour 84 pages, soit 1,17 franc la page.
–
Où s’abonne-t-on ?
–
On s’abonne, pour un an donc, un numéro, 15 euros, à la
Maison de la Poésie de Nantes 35 rue de l’Héronnière
44000 Nantes. Téléphone : 02 40 69 22 32. Fax :
02 40 71 99 92.
Gare Maritime 2003
la publication annuelle de la Maison de la Poésie de Nantes
L'édition 2003 de "Gare maritime", publiée par la Maison de la Poésie de Nantes, est réellement exceptionnelle par la densité et la qualité de son sommaire, autant que par la recherche graphique – un CD propose à la fin la voix même des auteurs – parce que le site remue.net ne se veut pas instance critique, mais lieu d'échange sur comment on s'y prend et pourquoi, comment cela résonne avec la démarche de chacun, nous avons insisté auprès de Bernard Bretonnière (dont nous avons récemment accueilli "portrait de l'artiste en invité pas facile") pour qu'il introduise ici la revue - dans une grande ville de province, les écrivains, poètes qui vivent là, en bonne harmonie avec une libraire, des médiathèques ou lieux d'expérimentation, réfléchissent et oeuvrent ensemble à ce que la poésie circule dans la ville, quelle que soit l'exigence solitaire de leurs travaux personnels: en ce sens-là, ce qui se pratique à Nantes n'est pas forcément isolé... FB
une présentation de la démarche, par Bernard Bretonnière
Pour répondre aux questions lancées en vrac par François Bon, lequel parle du « très beau Gare Maritime »... « quel beau bouquin »... « Et contenu à la hauteur » (sic, sic, sic), c’est Bernard Bretonnière qui s’y colle.
– Pourquoi vous faites ça ?
– Nous faisons une revue annuelle, et nous tentons de la faire belle, pour dresser le bilan des activités menées pendant l’année par la Maison de la Poésie de Nantes ; c’est une mise en mémoire, une mise en bouteille (puisque Daniel Biga, notre président et directeur de la publication, parle dans son édito 2003 de « curieux crus »), une capture (captation ?) de l’éphémère, du toujours-trop-court-trop-vite-passé. Pour ne pas oublier, pour que ça circule et pour en faire profiter ceux qui ont manqué nos rendez-vous « live ».
– Qui fait quoi ?
– Pour commencer, le Centre National du Livre nous offre son concours. Magali Brazil, permanente de la Maison, assure la collecte des textes, le secrétariat de rédaction, la maquette, la mise en page, le suivi technique et la diffusion, rien que ça. Patricia Chapeau, seconde permanente, s’occupe de l’administratif, de la comptabilité, des abonnements et des services de presse.
– Comment ça se passe ?
– Ça se passe bien. Nous nous répartissons, entre membres du C.A. (Conseil d’Administration ou Conseil Artistique, au choix, soit la petite équipe animatrice de la Maison) et proches des invités, la présentation des auteurs par affinités. Celui qui présente oralement tel poète au moment de la lecture reprendra ou adaptera son intervention par écrit pour Gare Maritime. Par exemple, en ce qui concerne la nuit de la poésie organisée au café-jazz Pannonica de Nantes le 12 octobre 2002, John Ashbery est présenté par son traducteur Olivier Brossard, ça allait de soi. Florence Pazzotu et Sandra Moussempès par Jean-Pascal Dubost parce qu’elles appartiennent à son Anthologie incomplète et permanente et subjective et portative de jeunes poètes français et qu’il les considère comme « des voix nouvelles déjà importantes ». Jacques Roubaud par Christian Bulting, parce que ce dernier a une bonne connaissance de l’œuvre. Jacques Rebotier par Bernard Bretonnière parce qu’ils sont nés la même année et qu’ils sont tous deux adeptes des énumérations et des questions. Mohamed el Amraoui par Bernard Bretonnière parce qu’ils s’étaient entendus comme larrons en foire, sous le haut parrainage de Roger Lahu, lors des marchés de la poésie de Rochefort-sur-Loire en 2001 et 2002. Après chaque présentation la revue publie un texte de l’invité, le plus souvent inédit.
– Quels autres poètes figurent au sommaire de ce dernier numéro ?
– Charles Kenneth Williams, Gérard Noiret, Odile Caradec, Sabine Macher, Jean-Pierre Siméon, Jean-Pierre Georges, André Velter, Jean-Claude Pirotte, François Boddaert, Jean-Paul Klée, Bo Carpelan, Michelle Grangaud, Monchoachi, Petr Král, James Sacré, Isabelle Zribi, Pascal Boulanger et Dominique Poncet qui ont donc tous été les invités de la Maison.
– Et dans le prochain ?
– Les poètes qui figureront dans le numéro 2004 seront les poètes invités au cours de l’année 2003. Nous sommes en train de boucler la programmation et ne pouvons donc annoncer que les poètes qui sont déjà venus : Geoffrey O’Brien, Marcel Migozzi, Philippe Longchamp, Jean-Marie Barnaud, Giuseppe Conte, Gilles Ortlieb, Paul de Roux, Guy Bellay ; un hommage a été rendu à Sainte-Croix-Loyseau, présenté par Eric Dussert et lu par Valérie Rouzeau. La nuit de la poésie sera transformée, cette année, le 11 octobre, en Midi-Mi-nuit poésie. – Qu’est-ce qui relie ces poètes que vous invitez ?
– Dans l’éditorial du numéro 2002, Daniel Biga posait la question et y répondait : « Qu’est-ce qui relie, dans leur grande diversité, nos invités entre eux ? Sinon un engagement véritable dans l’écriture de création d’aujourd’hui et ce dans une « réelle présence » (G. Steiner) au monde. »
– Pourquoi des photos des poètes lisant ?
– Parce que nous possédons, à Nantes, un spécimen rare, excellent photographe et passionné de poésie, en la personne de Phil Journé : autant en profiter et en faire profiter.
– Pourquoi un CD ?
La dimension orale de la poésie ne compte-t-elle pas au moins autant que sa dimension écrite ? Le CD, trace d’une lecture, un jour, à Nantes, offre au lecteur la voix du poète. Comme on dit en anglais : « Straight from the horse’s mouth » (directement de la bouche du cheval).
– Combien ça coûte ?
15 euros pour 84 pages, soit 1,17 franc la page.
– Où s’abonne-t-on ?
– On s’abonne, pour un an donc, un numéro, 15 euros, à la Maison de la Poésie de Nantes 35 rue de l’Héronnière 44000 Nantes. Téléphone : 02 40 69 22 32. Fax : 02 40 71 99 92.
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