Nathalie Meyer-Sablé | Préparer l’après…
Deux mois pour écrire. Si la situation n’était pas dramatique, il y aurait de quoi se réjouir. Mais se recentrer, égoïstement peut-être, sur un projet porté avec tant d’enthousiasme est une façon de résister.
Il faut composer avec cette nouvelle donne : rien n’est ni ne sera pareil. Il faut panser les âmes et les blessures, repenser l’avenir.
Les grilles des jardins restent closes, mais derrière la vie est là, portée par le printemps.
Et nous pourrons je l’espère, nous approprier l’automne.
Alors, prévoir des rencontres encore plus riches, parce que précieuses : se retrouver, enfin ! Nous sommes restés en lien, chacun dans nos bulles sanitaires, conservateur du Jardin Botanique, équipe technique, équipe pédagogique, invités aux rencontres, artistes, auteurs et élèves.
Nous ne nous sommes pas perdus de vue dans la tempête. Certains ont été plus secoués que d’autres, malheureusement, mais nous étions vigilants les uns aux autres.
Nous ne sommes pas prêts à nous retrouver, pas encore, mais nous réfléchissons ensemble. Un atelier d’aquarelle botanique accompagnant le récit d’une botaniste illustratrice voyageuse ? L’intervention d’une sculpteure, pourquoi pas, pour sentir et penser différemment la forme de la flore ? Des ateliers d’écriture, encore, pour lâcher prise et s’évader dans la nature ? Une lecture des textes par une comédienne chanteuse lyrique ?
Rien n’est fait, mais l’envie est là d’explorer les chemins possibles vers une suite de résidence festive.
Parce que plus que jamais nous avons besoin d’enchantement.