Chœur- Pythie. Rien ne laissait
présager la décision. Echec des accords entre les partis
une fois l’agression commise, le corps, le territoire furent saisis
par surprise. Lutte inaltérable de la victime pour retrouver sa
dignité, son bien est à jamais brisé. La paix juste
fait sourire la pythie, loin dans une illusion de circonstance. Médée,
répudiée est exilée aux portes de la cité.
- M. Je resterais assise ici pour monter que je n’ai pas peur.
Partez en pâture ma chair, j’ai couché avec une chandelle
morte et vous voici, fruits de mes entrailles. Soyez bénis, outils
de ma colère, que votre sang inscrive ma riposte et révolte
le monde.
-
- enfants-cœur. Je suis muet. Ais-je le droit ?
-
Transe :
- M. Argonaute, colon de mon cœur, par le chemin de traverse, creuse
! Creuse ! Creuse...
Tenter/traître
...Tout prendre, hein ?
Mon sang en giclées doubles
Mon sang en giclées doubles
Enfants, allez sur le front de ma vengeance.
Père-dieu
- enfants-cœur.
- M. Monolithique et froide, je vais déchirer vos sexes de pouvoir
à coup de dents. Des petits couteaux en étaux sur votre
tour d’ivoire.
Rira bien,
Non Jason ! Non Jason ! Non Jason ! Non Jason ! Non Jason ! Non Jason
! Non Jason ! Non Jason ! Non Jason ! Non Jason ! Non Jason !
- Jason. Il faut tenter de vivre.
- M.Saches que je suis grande. Mère au delà de ses biens
les plus chers. Je ravale ce qui ne m’appartient plus, il n’y
aura pas d’issue, plus de logique, plus de victimes isolées
parce que l’ordre des choses se renverse. Parce que tu as commencé
à changer les règles à ton avantage. Crois tu pouvoir
dormir tranquille sur tes serments défunts ? C’est peu compter
sur mon honneur, ma qualité, mon orgueil. Je précipite l’ensemble
dans l’impasse.- enfants-cœur.
- Pythie. Dieu n’aime pas les tièdes et s’éprend
des persécutés. Jason, ton sexe réglé sur
l’intérêt. N’est-ce pas toi le scandale ? Tu
pleureras tes fils, Jason mais qu’as tu fais pour eux ? Tu les filmes,
les mets en boîte, en chiffre, en chanson « We are the world,
we are the children »Tu voudrais les hisser en haut du pouvoir en
digne icône de leur père. Tu manie les vies sans vergogne
comme outils de ta réussite. Impérial fils de la pute Créon.
Créon la grosse travestie/l’aberration sous ses bourrelets/hamburger
au bec avec bacon A.O.C/coke supérieur/écrasant le bitume
dans sa belle américaine/Autoroute 66 partout sur la planète/Créon.
Fils dégénéré du ventre de l’Europe.
L’enfant gâté ouvre ses cuisses et plante ses germes
dans cette pute-mère qui se mord ta queue. L’Europe devenue
toi devenu terre entière. Créon, l’enfant-père,
le jumeau, le clone amélioré, l’hygiène du
mutant potentat, l’imposteur trafiqué en roi.
Les fruits fils :
- M. Qui t’autorise à t’implanter dans mon corps et
à m’exiler ensuite.
L’exil a été consommé déjà, pas
deux fois expatriée de moi-même-amour/chair.
Me mettre en réserve au banc de ma place. Voler ce qui nous lie,
c’est nier mon existence et les pactes du passé ! Jason,
tu ne pourras pas me prendre l’hymen et les fils au palais.
Ils te dévoreront sans le vouloir avant que tu ne t’en doutes...
les pauvres ! Mes martyrs, mes guerriers, mes corps à la vie retroussée.
Maman vous dépèce de votre innocence, mes anges, mes pantins,
mes indignes.
Incante.
- M. Jason l’avare et l’oublieux, Jason le joueur avide peu
avisé, à toit tout seul, un trust sans responsable en tête,
Jason guidé par les puissants, Jason le petit oiseau de proie,
regarde derrière toi Jason, j’instrumentalise ta chute mon
amour, tout n’est plus qu’affaire de calcul, regarde ce que
tu fais...quel autre choix que ma mort, mon tiède... tu croyais
à mon exil solitaire, tu espérais mon suicide ? Ce n’est
pas faute de me connaître, non ! Tu as déjà tiré
profit de mes talents de fauve. Manque d’attention crois-tu ? J’étais
alors ton ombre. J’étais femme au service. Pourtant ma fureur
était dite, si tu étais moins bête tu aurais dû
t’y attendre... en revers de payement. Stratégie de papier
contre ma furie –
Huô~ouho~o~o~oaâââ~â~â~â~â~âh.L’offrande
de cire molle
- M. J’ai le soleil pour moi et mon dépit, fous que vous
êtes. Qu’elle crève entre la maille –immaculée
- ta princesse neuve. Que sa robe l’annule, la lâche muette
qui ne t’a pas dit non ou préféré se tuer...On
a fait commerce de toi, Tristesse. Tu t’es dépossédée,
pas d’excuses...tu suis l’ordre, convoites mon amant, brûlure.
Tes cuisses n’auront rien accueillis que les crachats de l’autorité
de ton père. Pas de plaisir, les mains involontaires de mes entrailles
te l’interdisent, mes enfants te mettent à mort pour ton
trousseau, pas de jupes soulevées que je n’aurais cousue...
tu es naïve et tu acceptes, ma folle, brûle, hurle, tes cheveux
roux disparaissent en un instant dans une puanteurs porcine et ta bouche
ourlée fond en cloques noires. Tes 17 ans en cendre.
L’ex Mère fille
- La pythie. Médée n’est plus que ce monstre qui malgré
lui doit détruire. Mon animal blessé. S’il y avait
des dragons ma prêtresse, s’il y avait l’illusion.
Les rois Froids :
- M. Ah ! père-Dieu ! Est tu le bourreau de ta femme ? Fut-il jamais
autrement ? Une femme, une terre vulnérable que l’on foule,
la croyant désarmée. Et la légitimité la dépossède,
le pouvoir dérobe son innocence... combien d’hommes passés
sur nos champs sans armes. Extirpées de nous même, sexe ouvert
et dignité en bulles éclatées dans les humeurs du
corps. Tu l’as posée à ses frontières ? Le
ventre gros de sa haine ? Ma vision, ma pythie, je ne respire plus. -
Pythie. Qui sont vos victimes, puissants ? Qui croyez vous dominer ? Regarde
sur qui tu marches salaud, il ne s’éteindra jamais. Tu ne
daignes pas voir, tu prends dans l’artifice. Poussières lève
toi, il n’y aura pas de fin.- M. Je suis intarissable, flot utérin
de l’univers, je porte notre monde... la chair du futur, c’est
moi. J’enfante la vengeance par milliers et si tu m’as déçu,
tu ne me muselleras pas... pas assommable la Médée, pas
de morts suffisantes, pas d’enfants qui comptent, pas d’amour
pour les traîtres, plus d’amour par vos fautes. La Médée
est aujourd’hui le ventre d’un tout autre pouvoir.- Pythie.
Et si elle parle depuis cinquante ans au lieu de mourir...à la
barre un peu de compassion au mieux... de la condescendance/cache sexe/indifférence,
tu me gênes ! Kas ! Kas ! Kas !
enfants-cœur. Je ne trouve pas la parole, j’agit. Je sors
dans la rue vêtu de dynamite. Maman, je ne comprends pas, tu dis
barrer irrémédiablement l’injustice en commentant
l’irréparable. Maman, tu te dévores toi même
en égorgeant ta chair ?
Pythie. Tes enfants sont d’autres ‘Jasons’. Tes enfants
sont des barbares aux yeux des femmes, pousses de ta perversion, ils sont
tes outils politiques, cherchant leur placement au Palais. Question de
stratégie, question de rapidité. Contre ordre.
Tes enfants sont autres, Jason. Tes enfants sont des barbares aux yeux
de femmes. Pousses de sa perversion, elle cassera le palais par leurs
êtres. Le destin se celle pour le pire et le pire continu à
advenir.
Médée, ma mère Machrek, l’Orient, le sang-fouet,
baisée
Médée – Créon-holding-USA qui ont le droit
pour eux, alors, tu prends les devant, ils n’ont pas de remords.
Regarde moi Jason le démocrate, Jason l’opportuniste, qu’inventes
tu qui ne soit déjà fait ? Et nous, acculé à
cette logique, soumis à ce vocabulaire qui n’est pas le notre,
notre imagination serait telle que nous y puiserions une issue autre que
l’abîme ?- M. Rien ne pourrait hurler assez fort ton crime
Jason, politique que tu es, et bien sur ta civilisation cautionne, ne
dois-je pas la jeter au feu –figure du juste- contrainte par l’urgence,
faillite par le deuil. Mon époux en épouse une autre...
et pourquoi ? L’aime-t-il m’a-t-il aimé, aime-t-il
a ce point servir ses intérêts. Je reprend la le pourvoir
et c’est à coup de bouts de rien que je te t’empêcherait
a jamais d’être heureux. Chaire de ta chaire en pierres lancées
à toi ensanglantées.
S’en remettre au soleil :
enfants-cœur
- M. Fille de roi. Vous négligez ma fierté. Ma Colchide
des hommes salops, si j’avais une terre, elle s’appelle Palestine.
Palestine la barbare qu’on enseveli jamais à moins, oui !
À moins d’un génocide, d’une solution finale
pour mettre un terme au chaos. Répétez ! Répétez
! Répétez !... Dieu m’aidera à prendre en vol
la queue du dragon. Vous savez qui est mon Dieu ?
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