Frédéric Griot / La voix ça

"la langue pressée jusqu'à fission peut-être"
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la voix ça
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suite de textes du même corpus, juste fini, dont noeud avait été extrait

je suis la même ligne...
des mots révélés, des mots échappés
je ne sais si j'ai encore beaucoup à dire. cela se rassemble en quelques points de langue
il y a évidemment à trouver encore à aller plus loin encore

c'est-à-dire prendre cette langue du début remonter encore à sa simplicité balbutiante à son archaïque surgissement
toujours raconte le point limite le point d'échec de la langue devant le silence

là elle se fait, devant le silence, se raconte
l'histoire c'est ça
ç a ne peut pas être autre

parce que ce ne peut-être que court, ainsi. ramassé dense concis. tendu
ce que je fais n'est plus depuis longtemps une recherche d'histoire mais une recherche de matière
« établir directement la connexion entre ce qui vient descend et la matière première brute de la langue »... disais-je lors de noeud il y a quelques temps
peu de temps

ce que j'écris est presque comme non verbal parole-blanche
toute cette énergie contenue dans la langue parole
contenue qui
explosant
deviendrait parole-blanche
en allant plus loin

la langue pressée juqu'à fission peut-être
sans doute peut-on aller presque au bout de français à le tordre comme ça à le laisser échapper comme ça

ce qui est spectaculaire c'est que la voix monte
c'est aussi quand la langue se perd

énergie ¦ expulsion ¦ résonnance