Critique littéraire

premières réflexions dans la mise en place des ateliers



Critique : estimer la valeur
              point extrême
              caractère négatif
Entendre dans les sons d’un seul mot ces trois champs.
Car ils sont présents à bas bruit dans l’ensemble des demandes : savoir choisir un livre, savoir ce qu’est un bon livre, savoir se repérer dans l’offre marchande, savoir lire, tout simplement.
À terme, savoir.
Or, les propositions sont conduites en sorte que du désir de savoir, de la croyance que là, est la réponse, nous entrons, par l’acte d’écrire, dans le champ du sentir.
Dans l’écoute du mot, dans l’espace qu’il ouvre en nous.
D’abord, le temps de la surprise, de ce que cela s’écrit en moi.
Le nécessaire travail d’écoute, d’interaction profonde avec soi – et quoi de soi, du rythme, du corporel, revisité par le mot – condition d’une possible réaction face à un texte.
Aussi, chacun des dix ateliers en chantier – en direction des adolescents de collège, des professionnels, des animateurs – engagera d’abord chacun dans sa propre écriture – l’expérience, le geste d’écriture, le ressenti, l’émotion en points d’appui de la naissance du jugement.
Instaurer cet acte critique comme partie intégrante du partage d’écriture et comme instauration du Littéraire.
Car dans ces ateliers, la question centrale reste la mise en œuvre du littéraire, alors même que les demandes s’expriment dans un champ social ou pédagogique.
Sentir combien ces champs ne sont pas antinomiques à condition de donner au texte l’espace et l’écoute nécessaires pour qu’il se développe, et entraîne dans son mouvement, et le fait d’apprendre, et le fait de changer.
Et dans ce travail, réinstaurer l’importance du geste, l’attention à soi-même dans ce qui remue dans le mouvement d’écrire.


9 octobre 2010
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