La preuve par des milliers et des milliers
Les bourreaux du génocide du Cambodge pendant le régime du Pol-Pot avaient pour instructions de documenter leur épouvatable tâche de destruction. C’est tout naturellement qu’ils choisirent de photographier les visages de leur victimes avant et après les avoir exécutés.
Juridiquement, une photographie ne peut pas être retenue comme preuve.
Mais est-ce que des milliers et des milliers de photographies de femmes, d’hommes et d’enfants, tous sommairement massacrés, est-ce que le nombre ne finit pas par conférer à ces photographies une compétence qui n’est pas habituellement la leur ?
14 mai 2005