Laurent Herrou et Pauline Sauveur | Un monde_Tir à vue (lire en écho)

"Lectures croisées
Laurent Herrou et Pauline Sauveur
Croisement entre deux points de vue sur la vie, les hommes, les femmes, les incompréhensions, les préjugés. Ayant chacun leur forme et façon propre et libre de réfléchir/parler, les deux auteurs ont choisi de se réunir sur cette date : le 14 juillet"

Future lecture qui fera ouverture
du Festival des carnets de la Roque d’Anthéron début juillet.

Double ou dédoublement
deux vues, deux textes
chacun sa forme
dialogue
ècho

bruit, vent, rumeur, répercussion, refrain, répartie, réponse
nous nous répondons
ècho

D’après Wikipédia, l’écho est multiple, ils sont nombreux : acoustiques, japonais, lyonnais, informatiques et spatiaux ou sous-marins. Mais il peut également se limiter à une lettre unique.

En linguistique l’écho désigne le jeu stylistique sur des sonorités proches dans une phrase (prosonomasie).

Echo 1 et Echo 2 sont deux satellites ballons de télécommunication américains (1960-1964).

EChO veut dire également Exoplanet Characterisation Observatory. C’est un projet de télescope spatial destiné à l’observation des exoplanètes.

L’écho est bien sûr un phénomène acoustique de réflexion du son.

Il existe trois drones sous-marin autonomes : Echo Seeker , Echo Ranger et Echo Voyager.

Il existe aussi l’Écho (quotidien belge d’information économique et financière)
Les Échos (quotidien français d’information économique et financière - 1908-)
L’Écho des savanes (revue de bande dessinée française – 1972)
L’Écho magazine (magazine sur la culture sourde - 1908)

Echo est une marque de Miyuki Ind. Co, fabricant d’électronique japonais.

ECHO (European Community Humanitarian Aid Office) est le service de l’Union européenne chargé du budget et des missions d’aide humanitaire en Europe et dans le monde.

Echo Orange est un label indépendant de Lyon (2008-).

Enfin, selon l’alphabet phonétique de l’OTAN, echo est le terme qui désigne la lettre E.

Lire à haute voix, à deux voix, au public, c’est chaque fois mettre en jeu l’espoir de l’écho, intérieur, silencieux, qui touche ceux qui écoutent. C’est ce qui parfois se forme sans se voir, et qui parfois revient.

« Pour la première fois j’ai noirci des pages après avoir lu le journal de Laurent Herrou.
Je les ai jetées au feu. Elles n’étaient pas dignes. Le journal intime est un exercice. J’ai pensé à Laurent, à Laurent comme un gymnaste.
Mes pages parlaient de lui. De mon admiration à transcender quelque chose, quelque chose d’obscène.
J’ai écrit vite. Sur papier.
Puis il y a eu la lecture dans le cloître. Je ne pensais pas qu’il était aussi interprète. Il y avait Pauline. Et lui.
Il écrivait son quotidien, quelque chose, que je ne connaissais pas. Son absence de pudeur. Sa véracité chirurgicale. L’entendre était une émotion encore inconnue.

L’entendre parler. C’était la nique à tous mes écrits quand j’avais ouvert l’enveloppe, qui contenait le livre. Le journal.

Comment écrire avec autant de pudeur et de liberté. J’ai écrit à Laurent, via des posts sur les réseaux sociaux. Il me répondait.

A ce jour, il a bouleversé mon regard sur la littérature. Je lis et relis son journal. Ivre ou sobre, j’ai tellement envie de le gagner.
Puis vient le calme.
D’eux, dont on me parlait, je lisais Miller, Nin, Zola. Comment l’intégrer ? En écrivant « je », cette lecture, ce parcours m’intriguait. Ce journal, comme obsessionnel.
Je ne suis qu’une historienne de l’art contemporain qui court après l’acte créateur.
Ce journal est l’aboutissement de quelque chose que je ne comprends pas. D’un infime esprit libre.
Il s’appelle Laurent Herrou. »

Texte d’Aline Secondé, spectatrice de Un monde_Tir à vue
au prieuré de la Charité-sur-Loire, le 12 août 2016.

Lire
et avoir lu
au café le Pavé dans la mare à Bourges le 8 juin dernier.

Deux voix deux tabourets
dans un café.

Lire les autres articles de cette chronique :
1 - (introduction)
2 - (l’art n’est pas une guerre)
3 - (enregistrement)
5 - (suite possible)
6 - (la parenthèse)
7 - (un an)
8 - (Nice)

23 juin 2017
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