Mahmoud Darwich
Mahmoud Darwich vient d’être rattrapé par la mort sur un lit d’hôpital, le Memorial Hermann-Texas Medical Center à Houston (Texas, États-Unis), ce samedi 9 mai 2008.
Sa voix nous était proche, celle d’un frère qui nous précède et nous raconte la vie.
On relira Murale, poème écrit au réveil d’une opération, ambiance ironique et joyeuse d’un retour à la vie parmi les blouses blanches, il demandait à la mort de patienter un peu...
La plupart des recueils de Mahmoud Darwich traduits en français sont aux éditions Actes Sud.
Sur Mahmoud Darwich :
La Palestine comme métaphore, entretiens traduit de l’arabe par Elias Sanbar et de l’hébreu par Simone Bitton, Sindbad/Actes Sud, 1997.
Entretiens sur la poésie avec Abdo Wazen et Abbas Beydoun, traduits de l’arabe par Farouk Mardam-Bey, Actes Sud, 2006.
Mahmoud Darwich, revue Nu(e) n°20 ; textes rassemblés par Gilles Ladkany et Pierre Grouix.
Poèmes :
"Inscris ! Je suis arabe..." (lu en arabe par Mahmoud Darwich, sous-titré en français). Le poème écrit à 22 ans au sortir d’un interrogatoire d’identité à la prison de Saint-Jean d’Acre ; qui le rendit célèbre et auquel il refusa d’être réduit.
Le puits dit par Didier Sandre au Havre, Au Grand Volcan, le 31 janvier 2006.
"Je suis Joseph, Ô père" ("Mes frères me jetèrent aux abîmes et accusèrent le loup,
Et le loup fut, pour moi, plus tendre que mes frères"), lu en arabe par Mahmoud Darwich, sous-titré en français.
"La terre nous est étroite".
Poèmes extraits de son dernier recueil, Comme des fleurs d’amandier ou plus loin, traduits de l’arabe par Elias Sanbar (Actes Sud, 2007), "une réponse par le simple à l’épique, à l’héroïque", dit-il, lus par lui et par Didier Sandre, en trois parties : 1 ("qui sont-elles donc, dans leur dédain des choses et des mots ?"), 2 ("heureux sans savoir pourquoi..."), 3 ("Sur le vent, il marche ; dans le vent, il sait qui il est...").
Un site consacré à Mahmoud Darwich.