Nuit Claire, extrait 1
Photographie au Pont du Routoir d’Ernesto Timor
NUIT CLAIRE
Premier extrait
Texte : Dominique Sampiero
Photos : Ernesto Timor
« Tu viens d’avoir sept ans et moi je viens d’apprendre que je suis ton père. J’imagine que cela n’enlèvera pas ta douleur et je ne sais pas si j’aurai le courage de t’envoyer cette lettre mais je t’écris de Marnia en Algérie.
Écoute, petite fille. Ton histoire commence bien, bien avant que tu sois minuscule. Je vais te raconter.
Tous les chemins mènent au pays d’où tu viens mais il en faut deux qui se tiennent serrés et se murmurent des mots tendres.
Le pays d’où tu viens te berce au bord de la mère dans une chambre neuve : tu peux ranger tes pieds derrière ta tête et rouler comme une vague sur le sable.
Le pays d’où tu viens, on ne s’en souvient jamais et c’est dommage. »
Écoute, petite fille. Ton histoire commence bien, bien avant que tu sois minuscule. Je vais te raconter.
Tous les chemins mènent au pays d’où tu viens mais il en faut deux qui se tiennent serrés et se murmurent des mots tendres.
Le pays d’où tu viens te berce au bord de la mère dans une chambre neuve : tu peux ranger tes pieds derrière ta tête et rouler comme une vague sur le sable.
Le pays d’où tu viens, on ne s’en souvient jamais et c’est dommage. »
8 octobre 2013