Nuit Claire, extrait 5

Photographie au Pont du Routoir d’Ernesto Timor


NUIT CLAIRE


Cinquième extrait


Texte : Dominique Sampiero

Photos : Ernesto Timor

L’année qui a suivi, ta mère ne l’a jamais su mais j’ai été expulsé. A-t-elle pensé que je l’avais quittée ? Je n’ai rien dit, j’avais trop honte. Ensuite j’ai disparu de la circulation.

Et un beau jour, petite fille, sans que je n’en sache rien, tu es tombée du lac sur le sable du parc, toi la gazelle du pont du routoir, la fille du sans papier et du mal du pays, tu es venue crier, jouer et mettre de la vie devant le banc où nous nous sommes rencontrés. Et je n’étais pas là. Tu as sà»rement rendu le sourire àTatiana. Et je n’étais pas là.





Grâce àun cousin venu en vacances et croisé par hasard àMarnia, j’ai appris ton existence et que Tatiana, la jolie brune de jeune fille àla peau claire et aux yeux verts, t’avait nommée Claire. Claire comme la nuit du premier baiser de tes parents ?



4 novembre 2013
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