Nuit Claire, extrait 3
Photographie au Pont du Routoir d’Ernesto Timor
NUIT CLAIRE
Troisième extrait
Texte : Dominique Sampiero
Photos : Ernesto Timor
Cette jolie brune de jeune fille à la peau claire et aux yeux verts qui va devenir ta mère ne pleure pas à cause de cet homme qui va devenir ton père, non.
Tatiana pleure parce qu’elle est triste dans sa vie.
Tatiana est venue travailler dans un pays qui lui dit qu’elle est une étrangère. Et quand elle retourne au pays on lui répond qu’elle est une étrangère aussi.
Beaucoup de nuits où Tatiana dort seule, où elle pleure seule et où elle se lève seule, beaucoup de larmes et de vide.
Mais Rachid, ce soir-là, est tellement délicat avec elle en lui faisant goûter sa première cuillère de Chorba, tellement généreux avec les amis rassemblés au quartier du Pont du routoir pour fêter la première nuit du Ramadan, que Tatiana s’enfuit dans l’escalier de la tour, histoire de ne pas perdre complètement la face et de cacher son trouble.
Ému par le désarroi et la peur de Tatiana, Rachid se précipite dans le couloir à son tour déposer une présence à côté de son chagrin.
Un rayon de lune plus tard, Tatiana éclate de rire et s’exclame : Je suis si bien dans tes bras Rachid… je ne veux pas partir, on se revoit quand ?
Tatiana pleure parce qu’elle est triste dans sa vie.
Tatiana est venue travailler dans un pays qui lui dit qu’elle est une étrangère. Et quand elle retourne au pays on lui répond qu’elle est une étrangère aussi.
Beaucoup de nuits où Tatiana dort seule, où elle pleure seule et où elle se lève seule, beaucoup de larmes et de vide.
Mais Rachid, ce soir-là, est tellement délicat avec elle en lui faisant goûter sa première cuillère de Chorba, tellement généreux avec les amis rassemblés au quartier du Pont du routoir pour fêter la première nuit du Ramadan, que Tatiana s’enfuit dans l’escalier de la tour, histoire de ne pas perdre complètement la face et de cacher son trouble.
Ému par le désarroi et la peur de Tatiana, Rachid se précipite dans le couloir à son tour déposer une présence à côté de son chagrin.
Un rayon de lune plus tard, Tatiana éclate de rire et s’exclame : Je suis si bien dans tes bras Rachid… je ne veux pas partir, on se revoit quand ?
21 octobre 2013