Comme dit O.B., « dans les bonnes écoles on ne voit rien, tout se structure par la parole, même si a priori celle-ci n’est pas une fin en soi. Ce qui compte, c’est ce qui se construit dans cet aller-retour entre une parole que l’on nous dit et, qu’en tant qu’étudiant, l’on peut ou doit renvoyer à notre tour ». Il y a une puissance singulière de la parole - et réciproquement aussi du silence - qui organise la complexité relationnelle qui se développe dans ce lieu particulier. L’École des Beaux-Arts est ainsi apparue à Olivier Bardin un excellent laboratoire des relations humaines où les rapports hiérarchiques, principalement constitués sur l’autorité des jugements esthétiques, sont éminemment transformables.
L’Ecole a constitué pour Olivier Bardin, bien avant la diffusion de la célèbre émission de télé-réalité, une première Loft Story 5. Un premier lieu où, comme il le remarque justement, les échanges étaient significatifs du fait du contexte très circonscrit où ils se produisaient. « Les paroles qui y circulent n’ont un sens que parce que l’espace est clos sinon elles s’épuiseraient ». Le passage par l’Ecole des Beaux-arts fut décisif pour prendre conscience qu’il suffisait de travailler pendant une durée plus courte, dans un lieu plus petit, avec un nombre restreint de personnes [...] pour densifier les rapports, exacerber les relations.
Les capsules vidéographiques ci-dessous sont réalisées à partir d’images "piratées" d’une vidéo de l’année scolaire 1990-1991 intitulée « Ceci n’est pas une exposition » [réalisation CP/EBABX], d’un cours (1987) de sociologie de l’art [réalisation CP/EBABX] consacré à la notion d’"outil visuel" chez Daniel Buren et, en ce qui concerne la capsule n°6, d’un " filmage d’écran" d’une vidéo inédite (janvier 2012) de Geörgette Powerqui en est bien remercié.