Vendredi 22 février 2013 | Cette vitesse qui électrise le livre, Arno Bertina

©Arno Bertina

« Cette vitesse qui électrise le livre », entretien avec Arno Bertina.

Rencontre remue.net animée par Guénaël Boutouillet, vendredi 22 février 2013 à 20 heures au Centre Cerise.

"Il y a des difficultés, c’est très construit, c’est hyper construit, mais pour autant ça s’écrit dans une espèce de fluidité. Pourquoi je tiens à cette idée ? Pour prouver que ce n’est pas si cérébral que ça. L’image de Stendhal écrivant à cheval – évidemment c’est une image, il n’y a pas de réalité derrière cette image – c’est vraiment une image qui me parle. Je cherche ça en écrivant (Anima motrix ou Je suis une aventure) : que le lecteur lui-même puisse être embarqué, c’est-à-dire avoir le sentiment d’être sur une machine qu’il contrôle peut-être à certains moment, comme une moto, et peut-être qu’à d’autres moments il ne la contrôle pas trop, comme un cheval… L’idée est de proposer des vitesses au lecteur, et que ces vitesses aient quelque chose d’ébouriffant, de joyeux."(entretien pour Hors sol)

"L’ordre qui me donne envie de danser quand il se manifeste n’est pas celui qui apaise une angoisse personnelle, mais le signe d’une vitesse – ce qui est tout le contraire d’une force réactionnaire. La joie ressentie ? La vision n’est pas passée sous le nez ; on est parvenu à lui emboîter le pas.
L’ordre réactionnaire est une fin : il faut que le réel cesse de bouger. L’ordre d’un texte est un moyen, le moyen de la vitesse, qui n’est pas loin d’être une fin en soi, c’est-à-dire l’empreinte, le fumet, le souvenir d’une vision qui a traversé le cerveau." in SebecoroChambord)

Arno Bertina est l’auteur de livres extrêmement inventifs par leur forme (de la phrase à la structure d’ensemble du livre), où récits et personnages sont portés, levés, par un souci de vitesse et de libération – libération de la langue, des sens, du sens, libération identitaire. Il collabore régulièrement à différentes revues, notamment Inculte, collectif d’auteurs dont il est membre. Il a consacré plusieurs études à des écrivains contemporains et écrit de nombreuses fictions radiophoniques.

Sebecoro Chambord, blog de résidence à Chambord. ;
Un entretien en trois parties avec Benoit Vincent dans l’excellente revue Hors Sol.

Rencontre remue.net, vendredi 22 février 2013 à 20 heures au Centre Cerise

46 rue Montorgueil 75002, métro Etienne-Marcel, Sentier, Les Halles.

Entrée libre et gratuite.

Réservation souhaitée au 01 42 96 34 98 ou par mail à scenedubalcon3[arobase]aol.com.
et groupe facebook consacré à cette soirée.


Arno Bertina
Bibliographie

Le dehors ou la migration des truites, Actes Sud, 2001, roman.
Appoggio, Actes Sud, 2003, roman.
La Déconfite gigantale du sérieux, Lignes/Leo Scheer, 2004 (sous le pseudonyme de Pietro di Vaglio), essai/fiction.
Anima motrix, Verticales, 2006, roman.
Anastylose, Fage, 2006, farce archéologique (en collaboration avec B. Gallet, Y. De Roeck et L. Michaux).
J’ai appris à ne pas rire du démon, Naïve, 2006, fiction biographique.
Une année en France, Gallimard, 2007 (en collaboration avec F.Bégaudeau et O.Rohe), essai.
Ma solitude s’appelle Brando, Verticales, 2008, récit.
La borne SOS 77, Le bec en l’air, 2009, fiction (en collaboration avec L. Michaux).
Énorme, éditions Thierry-Magnier, 2009, photoroman pour ados (avec le collectif Tendance Floue).
Dompter la baleine, éditions Thierry-Magnier, 2012.
Je suis une aventure, Verticales, 2011

Présentations sur le site des éditions Verticales ; et sur le site des éditions Actes Sud.

5 février 2013
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