colloque sur l’écriture numérique

Nous reprenons ici l’annonce du colloque Saint-Etienne, tout simplement parce que la façon d’énoncer les problèmes qui sont le quotidien de notre réflexion.

Quant àsavoir si les organisateurs ont les moyens de leur réflexion, on conseille un petit tour sur Collectif Fraktale, site qu’anime Alexandra Saemmer, ainsi que sur le site plus théorique e-Formes.

F Bon


Appel colloque écritures numériques - St-Etienne

Dès sa création àla fin des années soixante, certains critiques se sont
hâtés àreplacer le "réseau mondial" dans le contexte philosophique et
littéraire qui a facilité son émergence. Une conceptualisation trop
rapide voile cependant la réelle nouveauté du réseau informatique. Il
faut aujourd’hui, avant tout, s’interroger sur les pratiques d’écriture
et de lecture engendrées par la structure hypertextuelle, et par
l’animation du texte et de l’image sur support numérique.

Dans le cadre
du colloque « e-formes  », les nouvelles formes d’écritures visuelles
conçues pour le support numérique nous intéresseront tout particulièrement.
L’art du Web se déplace sur n’importe quel ordinateur. Tous les genres
artistiques se délocalisent sur le Réseau, se matérialisent sur écran.
Un certain nombre de textes, transférés directement du papier au Web, se
découvrent encore de manière linéaire. Un texte sur écran ne se lit
cependant pas comme un texte-papier. Le désir d’une lecture exhaustive,
hérité de la culture-livre, est-il adapté àla réalité du web ? L’auteur
d’un site ne propose-il pas plutôt des lectures « partielles  » ? Le
lecteur applique-t-il un modèle de lecture intégré relatif au support
papier ou développe-t-il d’autres modèles et représentations de lecture ?
Pour être lu, l’artiste-web doit tenir compte des modifications de
réception provoquées par le changement de médium. La structure de base
du Web, l’hypertexte, semble renforcer une tendance générale vers les
entités textuelles autosuffisantes. La délocalisation des genres
littéraires sur support numérique favorise-t-elle le genre qui accueille
depuis des siècles de multiples expériences sur la mise en espace des
éléments textuels la poésie ? Ou peut-on également observer le
surgissement de nouvelles formes de narrativité (peut-être inspirées par
certaines pratiques de jeux vidéo/en ligne ?)
Les communications pourraient ainsi soit traiter de l’activité de
lecture de l’usager dans son interaction avec le document numérique,
soit proposer des analyses du discours hypertextuel et multimédia dans
les Écritures visuelles sur Internet ou CD-Rom.

Sans exclure d’autres approches, nous voudrions proposer les axes de
réflexion suivants :

1. Les métaphores employées pour désigner le réseau informatique mondial
(« web  », « net  », « cyberespace  »), émettent des zones de radiation qui
nourrissent le fantasme d’une tri- ou quadri-dimensionalité du web.

Peut-on élaborer une typologie de l’action spatiale et temporelle du
lien hypertexte ?

2. L’auteur d’une oeuvre numérique jouit de toute une panoplie d’outils
que le multimédia met àsa disposition : Les images s’animent,
transgressent leur fixité pour imiter la fluidité du mouvement de la
lecture. Les mots s’animent, se coulent dans de nouvelles formes
graphiques ; en se disposant librement dans l’espace, ils suggèrent une
simultanéité caractéristique de l’image. Les signes écrits sur le web ne
signifient-t-ils pas seulement, mais montrent-ils ce qu’ils désignent ?
Règnent-ils dans l’immontrable et dans le montrable ?

3. Dans la discussion sur la Littérature programmée, la problématique du
Prévisible et de l’Imprévisible, du « Potentiel  » et du « Virtuel  »
occupe une place centrale. Au niveau de la poétique et de la pratique,
l’oeuvre numérique doit-elle seulement être appelée ouverte si l’auteur
a consciemment programmé cette ouverture dans le système ? Il serait
intéressant d’analyser le programme d’action d’une virtualité inhérente
àl’oeuvre programmée.

Université Jean Monnet, Saint-Etienne, 3-4 novembre 2005.

Cet appel àcommunications s’adresse pareillement aux créateurs qu’aux
théoriciens de l’oeuvre numérique.

Vous pouvez adresser vos propositions jusqu’au 15 juin à
Alexandra Saemmer

CIEREC (Centre Interdisciplinaire d’Études et de Recherches sur
l’Expression Contemporaine)

Faculté d’Art, Lettres et Langues
35 rue du Onze Novembre

42023 SAINT-ETIENNE Cédex

Responsable : Alexandra Saemmer

Url de référence : http://www.20six.fr/E-Formes
Adresse :
CIEREC, Université de Saint-Etienne 35 Rue du Onze-Novembre 42023
Saint-Etienne cedex.

22 mai 2005
T T+