Quatrains | Tristan Mat
vérité que dire à l’aube
de toi vérité il pleut
vérité le rêve faux
l’oubli vérité invisible
***
il y a eu l’amour
au lieu de l’après-midi
heureux corps hors penser
las sachant sa fin lourd
***
marée l’encre s’étend
basse l’heure horizontale
dans l’été le bar pérore
l’âme serait une ode
***
pendant la méditation
rien ne médite
la pierre est eau qui est air
crever l’œil pour voir
***
pensée de toi
sombre au brasier
jeux des serpents
aux cœurs et culs
***
ils ne sont plus
compter en moins
pour chacun d’eux
un vide : forme
***
les lampes sont allumées
cages ouvertes vides au parc
la tempête peut venir
lumière tu tombes nue
***
à genoux j’ai tendu la main
croyant aux images tombées
l’ombre était sur le carrelage
je n’ai saisi que de la nuit
Photo © Tristan Mat