s’oublier sur une feuille…

« Qui dirait que s’oublier sur une feuille équivaut àbriser un mur àcoups de tête ? Aussitôt quelque chose résiste, aussitôt un petit creux, une grande fatigue, une assignation péremptoire des sens. À la place des mots, le floc d’un pétard avorté et le vent, le vent dans mon crâne, le vent qui court les rues, les boutiques, les magazines, le vent-notre-habitat, le vent dans mon crâne, et la boue, sa logique de frottement, de succion, d’anéantissement dans l’agacerie.  »

Thierry Trani, « Une fin en soi  », dans Ultra-petita, hors-série de la revue Petite dont il était l’un des animateurs, numéro élaboré par Christiane Veschambre et Florence Pazzottu.

31 janvier 2007
T T+