Sismo·paragraphe [08 09]

Suivez les gestes avec le regard, n’anticipez pas. Je veux utiliser les images pour me sentir concerné. Il y a de l’extase et de la douleur. Les peintures ont leur propre vie. Je n’ai pas de concept qui engloberait l’idée d’un tout, c’est quelqu’un d’autre qui s’en charge. Je fais une sorte de commentaire du quotidien qu’on nous offre, avec toutes les issues de secours illuminées par le feu et la fumée. Certaines images pénètrent dans notre esprit et ne partent plus. C’est un processus vraiment étrange. Je ne sais pas pourquoi j’aime quitter la ville de temps en temps, mais je le fais. Les feuilles sont des mouvements. Tout est une supposition. J’aimerais bien créer une odeur. C’est l’ultime voyage. Comment fait-on pour atteindre les gens ? La première chose qu’on se dit c’est : je veux une conversation. Ça m’a pris dix-huit ans pour avoir une conversation, presque deux décennies. Les dieux aiment qu’on transpire. La sueur et les larmes, c’est toujours ainsi. On écrit un message important avec le matériel à disposition. J’ai fait un jardin des désastres. C’est le jardin de la tristesse ici. Ici c’est le ventre d’un bateau d’esclaves. Et ici, c’est la maison de l’art. Tu te demandes : c’est quoi l’art ? Eh bien, il est là. Juste ici. Tu te demandes le sens de l’art, il est ici, juste ici, le sens de l’art. Tu vois ce que ça dit ? Il y a des messagers, et je crois que tu es l’un d’eux, tu es un messager. Quel est ton message ? Mon message, c’est qu’un ouragan pourrait arriver. Le chef d’œuvre, c’est l’alarme dans la nature qui dit qu’un ouragan arrive. Nous vivons dans une société où, pour être un bon être humain, il faut être en bonne santé et il faut être heureux. Cette société ne se contente pas de privilégier ceux qui y parviennent, elle dénigre aussi ceux qui n’y parviennent pas. Chaque semaine nous vous donnerons des astuces et des outils pour améliorer votre cerveau et votre vie. Pour l’instant, on va rester prudent sur les chiffres. Je voudrais qu’on regarde cette citation. Je pense que je vais m’arrêter pour la journée. Ce soir le temps est plus lourd, la rivière plus chaude.

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mode d’emploi d’un sismo·paragraphe