Alechinsky, avec un Y
L’œuvre vit sans certaines contingences. Ainsi, quand Pierre Alechinsky nous donne ses impressions, c’est une galaxie infinie qu’il offre : typographie, héliogravure, pyrogravure, linogravure, lithogravure... sidérographie !
A la BnF, du 7 juin au 4 septembre, les deux mains (contrariées en bien pour l’art digital) du jeune homme, né en 1927, s’agitent, elles font la course avec livres, poèmes, lettres, enveloppes, factures, avis d’affaires... et deviennent papiers collés, papiers buvard, papiers bavards, tracés du pinceau ou de la brûlure, trame de la surface encore vierge ou cuivre incendiaire de la plaque, miroir renversé d’une libre et joyeuse alchimie de couleurs et de formes.
C’est la première rétrospective de l’œuvre imprimée (depuis 1946) de l’artiste : un rassemblement étourdissant de quelque 2 000 images, compositions, esquisses, eaux-fortes, estampes, accueillies par des imprimeurs et écrivains de grand angle.
Pierre de son prénom, à l’évidence, et Alechinsky, avec un Y.