D’abstraites fureurs
J’étais, cet hiver-là, en proie à d’abstraites fureurs. Lesquelles ? Je ne le dirai pas, car ce n’est point là ce que j’entreprends de conter. Mais il faut que je dise qu’elles étaient abstraites, et non point héroïques ni vives ; des fureurs, en quelque sorte, causées par la perte du genre humain.
Elio Vittorini dans Conversation en Sicile, ed. Gallimard, L’imaginaire.
19 mai 2013