Le regard en hauteur, on peut remarquer beaucoup de plaques commémoratives sur certains immeubles des rues de Paris : “Ici à vécu...”, “Ici a inventé...”, “Ici est mort...”

Sortes de petites stèles urbaines, boulonnées sur les façades, et résistant à la pollution et à l’inattention des passants pressés.

Au 42, boulevard du Temple (3ème arrondissement), à côté de la place de la République, un ex-voto lutte vaillamment contre la rénovation environnante : une trace, un souvenir de Gustave Flaubert qui venait habiter chaque année de 1856 à 1869, pendant quelques mois, dans ce quartier.

Son fameux perroquet aurait-il été nourri aux graines biologiques du magasin à l’enseigne de “La vie claire”, situé maintenant juste à côté de son pied-à-terre ?

Dans son “Dictionnaire des idées reçues”, Gustave Flaubert a écrit : “Clair-obscur : on ne sait pas ce que c’est.” Mais aussi : “Daguerréotype : remplacera la peinture” ! (voir musée d'Orsay).

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Quasiment en face de cet immeuble se trouve la librairie “L’arbre à lettres”. Le livre de Julian Barnes (”Le perroquet de Flaubert”, Stock 1986) n’est pas en vitrine, il n’y a pas de raison d’ailleurs. Mais l’oiseau empaillé s’amuserait peut-être à répéter une citation de Flaubert qui figure dans ce roman aigu : “Moi, je ris de tout, même de ce que j’aime le mieux. Il n’est pas de choses, faits, sentiments ou gens sur lesquels je n’aie passé naïvement ma bouffonnerie, comme un rouleau de fer à lustrer les pièces d’étoffe.” (1852)

Un musicien contemporain, Pascal Dusapin (né en 1955) a écrit “Treize pièces pour Flaubert, musique de scène” en 1985. Peut-on y déceler une correspondance avec toutes celles que Flaubert échangea avec Louise Colet ?

Encore le “Dictionnaire des idées reçues” : ”Musique : Fait penser à un tas de choses. - Adoucit les mœurs. Ex : la Marseillaise.”

Dominique Hasselmann, 20 mai 2003.

des liens:
http://perso.wanadoo.fr/jb.guinot/pages/accueil.html
http://www.ifrance.com/mp1000/flaubert.htm
http://mac-texier.ircam.fr/textes/c00000031/